Depuis environ une semaine, la ville connait une rareté de gazoline. En raison de cette pénurie, le prix du gallon de gazoline ne cesse de grimper. Dans la journée du mardi 8 janvier 2019, dans certains coins, des conducteurs l’ont acheté à 750 gourdes. Cette situation complique les conditions de vie de la population qui sont précaires.
La rareté de gazoline observée ne profite qu’aux marchands d’occasion, qui pullulent dans les zones stratégiques. En dépit de la mauvaise qualité de ce carburant exposé aux rayons du soleil, les consommateurs soucieux de leurs responsabilités professionnelles ou familiales se voient obligés de l’acheter. « Pour tirer plus de profit, les détaillants ont mélangé la gazoline. Je crains pour le moteur de ma voiture », s’en plaint un conducteur.
Les chauffeurs de taxi-motos dénoncent énergiquement cette situation qu’ils qualifient de crime. Ils menacent de gagner les rues, jeudi prochain, pour protester contre la hausse vertigineuse de la gazoline. « L’administration Moïse-Céant a trahi le secteur des transports. Elle veut décourager les citoyens qui décident de se battre pour gagner leur vie dignement », a déclaré Wilio Datus, président du Syndicat des chauffeurs et propriétaires de taxi-motos des Gonaïves.
L’augmentation du prix de l’essence a eu une grande incidence sur le prix du trajet interzone. Il varie entre 35 et 100 gourdes. De nombreux passagers – frappés par la crise socioéconomique qui perdure dans le pays – refusent de payer ce tarif qu’ils estiment « exorbitant ».
Les membres du syndicat appellent la population à se soulever pour contraindre l’exécutif de diminuer le prix de la gazoline et la rendre disponible. Avant la pénurie, le gallon de l’essence se vendait à 250 gourdes à la pompe.