Cette première caravane de migrants haïtiens qui ont joué les trouble-fête dans les ports de Bahamas le 3 janvier 2019, partaient de Port-de-Paix le 30 décembre 2018, à la recherche d’un changement de vie qu’ils pensent ne plus trouver en 2019, sous les cieux du département du Nord’Ouest en dépit de « tè, solèy ak dlo«
Nassau, mardi 8 janvier 2019 ((rezonodwes.com))–Au seuil de la nouvelle année 2019, au total 304 haïtiensqui ont fait incursion dans l’univers des Bahamas. Démunis de documents valables pour entrer sur l’archipel, ils sont tous jetés en prison.,
Toutefois et contrairement à la justice haïtienne, aux éternelles détentions préventives prolongées, dépendant « ki bwa ki dèyè bannan’n’w » ; aux Bahamas, 55 des 304 migrants illégaux haïtiens ont comparu lundi 7 janvier devant le tribunal. A l’unique chef d’inculpation d’ »entrée illégale aux Bahamas » retenu contre eux par le juge Kara Turnquest-Deveaux, ils ont tous plaidé coupable.
Interrogés une seconde fois après leur captivité, les officiels des Bahamas ont révélé que le groupe du premier contingent de boat-people haïtiens (2019) avaient quitté la baie de Port-de-Paix dans la soirée du 30 décembre 2018. Certains des 55 ressortissants haïtiens dont 45 hommes et 10 femmes [la plupart d’entre eux sont vieux seulement de 15 ans] qui ont été inculpés lundi, ont affirmé avoir payé dépendant de la personne, entre US$ 20.00 et 1 000 US dollars [1,500 gourdes et 77,635 gourdes] pour le voyage périlleux vers Bahamas.
D’autre part, selon des responsables de l’immigration, ce groupe de migrants haïtiens auraient quitté La Tortue, le 30 décembre. Ils ont également affirmé qu’ »aucun d’entre eux n’avait payé pour entamer le voyage clandestin vers les Bahamas et que le voyage avait été organisé spontanément« . Lors de leur entretien, tous ces migrants ont également affirmé « ne pas savoir qui étaient le capitaine et l’équipage du navire« .
Par ailleurs, le Premier-ministre des Bahamas, Dr Hubert Minnis, parait-il très mécontent de « l’afflux des haïtiens » sur ses îlots, a déclaré dans un entretien accordé au journal The Nassau Guardian que « nous continuons de traiter cette affaire de manière très agressive, car elle pourrait constituer non seulement une menace pour notre économie, mais également pour notre sécurité nationale« .
A Port-au-Prince, ni le Palais National, ni le ministère des Affaires Etrangères, sans oublier les super ministres chargés des relations auprès du Premier-ministre, une semaine depuis l’arrestation de plus de 300 haïtiens aux Bahamas, n’ont publié aucun communiqué. La seule voix haïtienne qui s’élève est celle du Dr Jean Paul Charles .de la « Ligue des Haïtiens » aux Bahamas.
Dr. Charles a affirmé « que malgré les récents sentiments exprimés par le Premier ministre, il ne croit pas de son côté que l’afflux de migrants illégaux haïtiens constituerait une menace pour les Bahamas » néanmoins il a précisé
que « les Bahamas n’ont pas la capacité d’accueillir tous ces Haïtiens et 99% des Haïtiens qui se rendent aux Bahamas n’ont pas vraiment l’intention d’y rester définitivement« . « Peut-être qu’il y a quelque chose à faire entre les deux gouvernements pour voir comment nous pouvons arrêter cela, cela doit cesser« , a commenté Jean Paul Charles.
Signalons que le premier groupe de migrants ont été capturés jeudi et tout de suite appréhendés par des agents de l’immigration et de la force de police royale des Bahamas (RBPF) dans la région de Bahama Coral Island à Abaco.