Communiqué de presse
Samedi 22 décembre 2018 ((rezonodwes.com))– L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Institution Nationale de Protection et de Promotion des Droits Humains, soucieux du respect de tous les êtres humains notamment des groupes vulnérables dont les enfants en particulier, exprime sa plus vive préoccupation face à l’inaction du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), relative à la mise en oeuvre de la loi du 24 septembre 2001 interdisant des châtiments corporels à l’encontre des enfants.
En effet, cette négligence de faire appliquer la loi suscitée, risque d’avoir de graves conséquences en mars 2019, lors de l’Examen Périodique Universel (EPU), notamment avec le cas d’une mineure de 15 ans, élève au Lycée Horacius Laventure, victime de brutalité physiques de la part de Monsieur Pierre Richard Émile, professeur-suppléant audit Lycée, ce dans l’enceinte même de cet établissement situé à Delmas 75.
L’OPC attire l’attention du Ministre de l’Éducation Nationale sur le fait que la Convention relative aux droits de l’Enfant dont on va commémorer l’an prochain les trente années d’existence, dispose en son article 19 que « Les États parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l’enfant contre toutes formes de violences, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d’abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation y compris la violence sexuelle pendant qu’il est sous la garde de ses parents ou de l’un d’eux, de son ou de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié ».
De ce fait, il est inacceptable que Monsieur Pierre Richard Émile, puisse bénéficier de la complaisance du MENFP, pour circuler encore librement, après avoir, le 4 Octobre 2018 infligé une punition accompagnée de châtiments corporels à une élève de 15 ans du Lycée Horacius Laventure, qui en est sortie avec un œil gauche marbré de sang et affecté d’une ecchymose.
Fort de ce constat, l’OPC, tout en rappelant qu’on est plus à l’ère de « Timoun se ti bèt » demande à l’État Haïtien, par le biais du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle d’appliquer des sanctions administratives et d’engager du même coup des poursuites pénales à l’encontre non seulement du professeur fautif, mais aussi de toute autre employé dudit établissement qui serait assisté comme complice à cette inhumaine et dégradante action commisse sur une écolière.
L’OPC souhaite que le MENFP fasse le suivi de ce dossier soumis à l’appréciation du Ministre Pierre Josué Agénor Cadet à travers une correspondance en date du 14 décembre 2018 qui malheureusement est restée sans réponse.
Fait à Port-au-Prince le 21 décembre 2018
Renan Hédouville
Protecteur du Citoyen