Les interrogatoires ont pris fin le vendredi 14 Décembre 2018 avec l’audition de Clifford H. Brandt, présumé auteur intellectuel de l’enlèvement des jeunes Moscoso. Lors de son interrogatoire au tribunal criminel sans assistance de jury des Gonaïves, le prévenu a fait aveu. Il a dit regretter son implication dans cet acte qui est une vengeance et demande pardon aux victimes.
L’accusé le plus attendu, Clifford H Brand, a passé son audition le week-end écoulé. Il déclare avoir pensé l’enlèvement de Coralie et de Nicolas juste pour se venger de la famille Moscoso qui aurait, au détriment de son entreprise, obtenu un contrat de voitures de deux millions de dollars américains avec l’État haïtien. Le prévenu a fait savoir qu’il ne pouvait pas digérer cette débâcle. Ainsi, a-t-il poursuivi, l’expertise de son bras droit, l’ex-inspecteur de police Edner Comé, a été utilisée pour perturber la tranquillité des Moscoso.
L’ancien agent de police, a raconté Clifford H. Brandt, a tout orchestré. Les victimes ont été séquestrées, selon lui, dans une maison qu’il aurait louée pour son garde-du-corps. Dans le plan, il n’était pas prévu d’exiger de rançon ni de faire mal aux jeunes, a expliqué le concessionnaire. Il dit ignorer le montant qui a été exigé par son complice et l’identité des gens qui surveillaient Coralie et Nicolas. Devant le tribunal, il a exprimé ses regrets et s’est excusé auprès de la famille Moscoso.
Clifford Brandt serait également membre d’un réseau de faussaires, selon ses déclarations. Il a avoué avoir eu en sa possession une fausse carte du Palais national. Ces aveux ne vont rien changer dans la procédure, a rappelé le ministère public, Me Serard Gasius. Il dit être prêt à accomplir sa mission qui n’est autre que défendre les intérêts de la société. Selon le magistrat, l’accusé sera poursuivi pour plusieurs infractions : association de malfaiteurs, faux et usage de faux, détention illégale d’arme à feu, etc. « Nous allons faire une combinaison pour requérir la peine que la loi exige », a indiqué Me Gasius.
Dans son avant-dire droit du vendredi 14 décembre, le président du tribunal, Me Denis Pierre Michel, a observé une suspension d’audience de trois semaines afin de gérer ses problèmes de santé. Les séances seront reprises le mardi 8 janvier 2018. Ce sera le début des débats généraux entre la défense et les représentants du ministère public.
JC/Le Nouvelliste