Le président du CSPJ (Conseil Supérieur de la Justice) tape du poing sur la table et refuse que le secteur judiciaire soit encore traité en parent pauvre, n’héritant que de la part congrue dans le projet de budget déposé cette semaine au parlement
Port-au-Prince, vendredi 14 décembre 2018 ((rezonodwes.com))– A peine déposée au parlement haïtien, le projet de loi de finances 2018-2019 suscite déjà des gorges chaudes dans la société.
La première réaction musclée est venue des membres du CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) qui a dénoncé la maigre allocation budgétaire affectée à la Justice par le pouvoir exécutif.
Plus de 9 milliards de gourdes ont été réclamées par le CSPJ, alors que le gouvernement n’a accordé qu’environ 1,5 milliard de gourdes dans le projet de budget de l’exercice en cours.
Dans une correspondance adressée, vendredi, au premier ministre Jean Henry Céant, Jules Cantave, président du CSPJ, a déploré la tendance de l’Exécutif à marginaliser le secteur judiciaire.
Déclarant que le système judiciaire est menacé, Me Jules Cantave a exigé un budget adéquat pour que les cours et tribunaux puissent avoir les moyens de mener à bien leur mission.
Le Conseil Supérieur du pouvoir judiciaire se plaint de la maigre allocation budgétaire qui lui est destinée dans le projet de loi finance 2018/2019 : Environ 1.5 milliards de gourdes. Ce qui représente moins d’un pourcent du budget alors que le CSPJ avait sollicité près de 10 milliards de gourdes.
Dans une correspondance adressée, ce vendredi, au 1er ministre Jean Henry Céant, le président du CSPJ déplore la tendance visant à marginaliser ce pouvoir estimant que le fonctionnement du système judiciaire est menacé. Maitre Jules Cantave exige un budget adéquat afin que les cours et tribunaux du pays puissent avoir les moyens pour bien accomplir leur mission.