6 décembre 2018 Rezo Nodwes
L’insécurité fait rage à Port-au-Prince et dans les autres villes d’Haïti. Mais, les dirigeants continuent de défendre leurs privilèges sans aucun égard pour les victimes de plus en plus nombreuses
Jeudi 6 décembre 2018 ((rezonodwes.com))– La journée du jeune conférencier très engagé dans le social et directeur de la publication du journal en ligne Haiti Reyel, James Kenley Jean-Baptiste, a failli virer au drame, mercredi 5 décembre, à l’entrée de Delmas 30.
Revenant d’une formation organisée par l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) sur l’entrepreneuriat au Ciné Triomphe, Kenley Jean-Baptiste, également étudiant finissant à l’Université d’État d’Haïti (Sces Politiques et Sciences Juridiques) a été attaqué vers 7 heures du soir par un trio de malfrats armés qui lui ont intimé l’ordre de vider ses poches et de leur remettre tout ce qu’il avait en mains.
« Je me trouvais à bord d’un minibus assurant le trajet Portail-Delmas, assis sur le siège à coté du chauffeur. Ils m’ont menacé et m’ont obligé à descendre du véhicule », a expliqué Jean-Baptiste toujours sous le choc à un rédacteur de Rezo Nòdwès.
Les bandits lui ont dépossédé, entre autres, de son laptop, passeport et smartphone tout en lui lançant de graves injures et menaces et en le laissant les bras ballants.
Une patrouille policière, de passage dans la zone, a essayé de retrouver, en vain, la trace des agresseurs du jeune Kenley Jean-Baptiste qui, actuellement essaie de se remettre tant bien que mal de cette frayeur.
« Je me suis senti abattu, affolé et prêt à tout donner pour sauver ma vie, voire même les souliers que je portais. Car je suis d’avis, à l’instar d’André Malraux, qu’une vie ne vaut rien, mais rien ne vaut une vie. Ne pas me tuer, c’est juste assurer succinctement qu’il y a de l’espoir pour Haïti », a indiqué avec philosophie Kenley Jean-Baptiste.