Port-au-Prince: 230 morts violentes entre octobre et novembre

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29 novembre 2018 Rezo Nodwes

En moins de deux mois (1er octobre à 27 novembre), le nombre de personnes tuées par balles ou par armes blanches a dépassé celui des trois mois précédents (juillet, août, septembre)

Région métropolitaine de Port-au-Prince, jeudi 29 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le dernier rapport de La Commission Épiscopale nationale de l’église catholique Justice et Paix (Ce-Jilap) sur l’insécurité fait état de 230 cas de morts violentes, dont 202 personnes tuées par balles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.

Ces chiffres permettent de comprendre que la violence a connu une augmentation spectaculaire, car l’organisation avait recensé durant le troisième trimestre de l’année en cours 214 cas de morts violentes.

Selon Jocelyne Colas Noël, la commune de Port-au-Prince remporte la palme avec 126 personnes retrouvées mortes dans cette municipalité, alors que Croix des Bouquets arrive en deuxième position avec 65 cas de morts violentes.

Parmi les individus ayant péri de cette manière brutale, CE-JILAP a recensé 103 personnes victimes des gangs armés, 14 personnes tuées dans des affrontements avec la police et 51 autres dans des affrontements entre gangs.

Par ailleurs, 189 personnes décédées n’ont pas pu être identifiées par les enquêteurs de la JILAP.

La Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix est une institution de la pastorale sociale de l’Eglise catholique. Elle est organisée avec un comité directeur national et des délégués diocésains. Elle est représentée à travers le pays dans plus de 335 paroisses et dans les 10 diocèses. Elle forme donc un réseau bien implanté dans le milieu. Elle dispose d’un secrétariat national permanent.

La priorité de la Commission est la promotion, la défense de la dignité humaine et les droits humains, et la construction de la paix. Les activités prioritaires sont: la formation et action, l’observation et la responsabilisation, la gestion des conflits et l’accompagnement des victimes, la reforme de la justice et le renforcement institutionnel.