29 novembre 2018 Rezo Nodwes
Déployées dans les régions pour préserver les acquis réalisés en matière de sécurité au cours des années passées, les Unités de police constituée (UPC) se retirent progressivement pour transférer la pleine responsabilité de la sécurité à une PNH graduellement renforcée
Jeudi 29 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le 18 décembre 2018 prochain, ils ne seront plus que 5 contingents de policiers internationaux à appuyer les opérations de la Police nationale d’Haïti (PNH). Le retour au pays du contingent bangladais basé à Miragoâne (Nippes) et de l’un des deux contingents indiens basés à Port-au-Prince ouvre, pour la composante Police de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH), une première étape dans sa stratégie de désengagement.
Déployées dans les régions pour préserver les acquis réalisés en matière de sécurité au cours des années passées, les Unités de police constituée (UPC) se retirent progressivement pour transférer la pleine responsabilité de la sécurité à une PNH graduellement renforcée.
Cela faisait 10 ans qu’elle était déployée dans le pays. L’UPC Inde 1 était arrivée en Haïti en octobre 2008, du temps de la Mission des Nations Unies pour la Stabilité en Haïti (MINUSTAH). Basée dans la zone du parc industriel (SONAPI) de Port-au-Prince, elle laisse la place aux officiers de maintien de l’ordre de la PNH qui se chargeront désormais de sécuriser la zone. Une position stratégique pour l’institution nationale qui entend réduire la criminalité entre l’Aéroport et le Centre-Ville à travers une présence accrue.
De son côté, le contingent du Bangladesh basé à Miragoâne va céder la place à un autre contingent de la MINUJUSTH : l’UPC du Rwanda, basée jusqu’ici à Jérémie (Grand’Anse). « Miragoâne est un point stratégique entre la capitale et le Grand Sud qu’il faut maintenir accessible, explique le Commissaire Serge Therriault, Commandant de la composante Police de la Mission. Avec la réduction du nombre de policiers internationaux, ce réalignement dans une base existante des Nations Unies permet de conserver une capacité de déploiement rapide vers les départements du Sud et de la Grand’Anse ou, si besoin, en support des opérations à l’ouest de Port-au-Prince. »
Une relocalisation sous forme de recentrage opérationnel pour une zone qui s’est révélée sujette à des incidents sécurités et autres troubles de l’ordre public par le passé. Avec le retour au pays des contingents de policiers bangladais et indiens, la MINUJUSTH met en œuvre sa stratégie de désengagement sur le terrain en vue sa clôture programmée en octobre 2019, selon la résolution du Conseil de sécurité 2410 (2018). Une vraie reconnaissance de l’accroissement de sa présence en région et sur Port-au-Prince pour la PNH qui célébrait, il y a quelques mois, son 23e anniversaire.
DAVID NIETO