28 novembre 2018 Rezo Nòdwès
La présidence haïtienne et la Primature peuvent-elles en dire autant avec toute leur lourde artillerie (M-60) déployée uniquement dans les rues de Port-au-Prince, d’après des membres de l’opposition, pour intimider la population civile, alors que des policiers déboussolés se trouvaient nettement dans l’incapacité d’assurer la protection physique des douaniers du poste frontalier de Malpasse ? Le commandant en chef des forces armées dominicaines, le major-général Estanislao Gonell Regalado, s’est également prononcé sur le regrettable incident survenu samedi à la frontière Malpasse au cours duquel 6 douaniers ont brutalement trouvé la mort.
Santo Domingo, mercredi 28 novembre 2018 ((rezonodwes.com))–De sénateur au commandant en chef de l’armée, en passant par des politiciens en pré-campagne électorale, les autorités dominicaines à un niveau ou à un autre degré de responsabilité, se sont octroyés le droit d’opiner ouvertement au grand dam des maîtres de Port-au-Prince, sur la situation socio-politique prévalant en Haïti, particulièrement depuis l’éclatement de la crise de juillet dernier née des augmentations arbitraires, selon des manifestants, des prix des produits dérivés des carburants.
Le général dominicain a déclaré qu’«en dépit de la situation d’instabilité politique et sociale qui se déroule dans le pays voisin, les mesures de sécurité à la frontière seront davantage renforcées dans tous les points d’entrée et sortie de Pedernales, Jimani, Elias Pina et Dajabon».
Le chef de l’armée dominicaine a rappelé lundi que depuis le 1er octobre, il fut établi un « task force » dans la zone frontalière, sans indiquer sa constitution et l’objectif principal de cette mission.
Il a en outre signalé qu’ «indépendamment de la situation qui se présente en Haïti, en raison de manifestations qui durent presqu’une semaine, la frontière est blindée».
Par ailleurs, la Direction générale dominicaine des douanes a déclaré lundi que lors des incidents survenus le week-end dernier à la frontière, «il n’y avait aucun agent douanier ou inspecteur dominicain impliqué».
Les douaniers dominicains, dans un communiqué, ont déclaré « profondément regretté les faits et ont rappelé que la collaboration avec leur homologue haïtien a permis de renforcer la communication, utilisé les ressources et multiplié les stratégies relatives à la dynamique commerciale entre les deux pays, selon des critères définis».