26 novembre 2018 Rezo Nodwes
Lundi 26 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– En prélude à la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux fillettes le dimanche 25 novembre 2018, deux (2) Organisations paysannes situées dans la troisième Section communale de Réserve et de quatrième section d’Estère Déré, les deux dans la commune de Baie de Henne, ont initié d’actions de réflexion relatives à la lutte contre les violences faites aux femmes dans les communautés rurales.
«Pa Maltrete m, M pa Pè! M ap denonse w mouche Gason», tel a été le slogan sur lequel les structures sociales locales dénommées: «Asosyasyon Developman Moun Basen Long (ADMB) et Asosyasyon Plantè Mortete (APMO)» ont commémoré la Journée Internationale contre les violences faites aux femmes respectivement les 22 et 23 novembre 2018.
Afin d’aider les participants-es à mieux comprendre la notion de violence faite aux femmes, les dirigeants-es de ces organisations sociales ont invité, une vaillante militante féministe locale, Madame Genèse MARC, à animer ces journées de réflexion participative.
Un bref rappel historique de la date du 25 novembre et l’identification de toutes les formes de violences à l’égard des femmes étaient le contenu développé par Madame MARC.
Pour faciliter la participation de tout le monde, Madame Marc, a subdivisé l’assistance en petits groupes en vue de débattre les questions suivantes : Que peut-on faire pour combattre les violences faites aux femmes dans les communautés(1), Quels rôles peuvent jouer l’école et l’église dans la réduction de violence(2) et quelles résolutions communautaires prendre pour éradiquer ce fléau sociétal
Après la présentation des rapports d’atelier en séance plénière, le Coordonnateur de l’Administration de la Section Communale (CASEC), Annandieu PHILISTIN s’est exprimé en ces termes: «je suis avec beaucoup d’a attention l’intervention de Madame Marc et surtout les rapports d’ateliers, entant qu’autorité locale, je prends l’engagement d’accompagner l’APMO et le groupe de femme qui en fait partie. Je vais crier avec eux: Stop aux violences faites aux femmes»
Monsieur Ylerzier DESTIN, le Président Provisoire de l’ADMB, de son côté, a plaidé pour un vaste programme de sensibilisation et communication pour le changement de comportement dans les communautés. Et a déclaré: «les églises, les écoles doivent impliquer dans cette lutte de promotion des droits humains et notamment les droits de la femme et prennent la distance avec le discours traditionnel et sexiste à l’égard des femmes»
Madame Marie Michelle Nerette, Présidente d’une petite association de femme dans la localité de ‘’Basen Long’’ a fait savoir que toute la communauté doit faire un faisceau pour dénoncer les actes inhumains de toute sorte que subissent les femmes particulièrement dans les zones rurales en Haïti. «Nous révoltons et disons non aujourd’hui à la maltraitance. Nous allons demander l’aide au Ministère de la Condition Féminine et aux Droits de la Femme», a-t-elle poursuivi.
«Je suis venue participer à cette activité avec beaucoup de contraintes de la part de mon mari. Il m’a interdit d’y participer, mais j’ai résisté. Au retour tout peut être arrivé. J’espère que vous allez me secourir», a raconté une sexagénaire prenant part à ces activités.
Il à noter que le 17 décembre 1999, par sa résolution 54-134, l’Assemblée Générale des Nations –Unies (ONU) proclamait le 25 novembre Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. La date avait été choisie en Colombie, en 1981, par des militant-e-s des droits des femmes en hommage aux trois sœurs Mirabal, combattantes contre la dictature du Président de Rafael Trujillo en République dominicaine, brutalement assassinées le 25 novembre 1960.
Contribution spéciale
Chavannes CHARLES/Sociologue
Ex-Président du Conseil d’Administration du GARR
chavannesc@yahoo.fr