24 novembre 2018 Rezo Nodwes
L’île de la Réunion est secouée depuis le samedi 17 novembre par des mouvements de protestation qui s’accompagne, le plus souvent de désordres desdites «cagoules noires» qui, la nuit tombée, se prêtent à une véritable guérilla urbaine contre les forces de l’ordre et à des pillages de magasins
Samedi 24 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Depuis la semaine dernière, l »île de la Réunion s’est embrasée par une flambée de violences pour faire écho au mouvement des Gilets Jaunes démarrée dans l’Hexagone pour protester contre le hausse des prix des carburants.
La vie économique de ce département français a été complètement paralysée par des barrages routiers, des actes de pillages et de violences qui ont fait une trentaine de blessés parmi les forces de l’ordre. Les forces de l’ordre ont observé une radicalisation de la violence à leur égard, comme en témoignent l’intensification des jets de cocktails Molotov et de galets.
Les appels au calme des responsables politiques et de la ministre de l’outremer n’y ont rien changé. Le président Emmanuel Macron a même annoncé dans la soirée du mercredi 21 novembre une réponse « intraitable » aux violences.
Outre la difficulté pour se déplacer et un couvre-feu partiel instauré mardi, la majorité des entreprises commerciales ont dû fermer leurs portes. Les produits agricoles n’ont pas pu être distribués et les éleveurs se trouvent dans l’impossibilité d’alimenter leur bétail.
« Les entreprises qui parviennent à ouvrir n’ont pas de clients ou subissent des pressions pour fermer. C’est grave », a déploré Bernard Picardo, le président de la chambre de métiers et de l’artisanat de La Réunion.
La taxe sur l’essence a été l’étincelle ayant déclenché le feu, mais c’est tout le contexte économique et social de la Réunion qui ne va pas.
« On a un taux de pauvreté extraordinairement élevé chez nous, la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Alors au mouvement des gilets jaunes se rajoute aussi de la délinquance qui est le fruit de cette pauvreté. Dans ces rassemblements des gilets jaunes on voit des pères et des mères de familles, des salariés, des indépendants, des chefs d’entreprise, toute la société réunionnaise aujourd’hui dit qu’elle n’en peut plus« , a expliqué Olivier Hoarau, le maire de la ville du Port .