24 novembre 2018 Rezo Nòdwès
Alors que le « gouvernement responsable » de Port-au-Prince, qui, depuis plus d’un an, n’a pas accrédité un ambassadeur plénipotentiaire à Santo Domingo, des autorités dominicaines en poste ou anciens dignitaires multiplient leurs déclarations tout en opinant ouvertement sur la situation d’Haïti
Samedi 24 novembre 2018 ((rezonodwes.com))–Les dominicains qui s’engagent à opiner sur la situation socio-politique très critique d’Haïti, n’ont trouvé en face d’eux aucun officiel haïtien pour contredire leurs déclarations alors que le sénateur Joseph Lambert qui ne s’est jusqu’à présent pas prononcé sur les propos d’un sénateur dominicain qualifiant Haïti de « conglomérat de gens sans règles » a révélé vendredi que « le Sénat est conscient de son rôle de gardien de la démocratie et de défenseur de l’Etat de droit« .
L’ex-président Hipolito Mejía a déclaré mercredi que juste avant les troubles de samedi à Malpasse, que la situation à la frontière entre la République dominicaine et Haïti était préoccupante. Toutefois, M. Mejia s’oppose à la construction d’un mur physique séparant les deux pays, comme l’ont préconisé certains secteurs et éventuels candidats à la succession de Danilo Medina.
Interrogé par deux journalistes de radio Universitaire en ligne, Radio INTECO de l’Institut technologique de Saint-Domingue, l’ancien chef d’Etat dominicain a souligné qu’ « à l’exception de la province de Dajabón, où est créée une entreprise de zone franche qui génère 11 000 emplois, de l’autre côté, les autres n’ont pas connu le même essor de développement« .
Mejia a en autre, ajouté que s’il est élu, il travaillera dans les provinces proches de la frontière avec Haïti et celles des villes situées dans la région frontalière afin de garantir la création d’emplois et de contrôler l’émigration vers la capitale Santo Domingo, engorgée déjà avec 25% de la population nationale.