22 novembre 2018 Rezo Nodwes
par Jean Claude Roy
Jeudi 22 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– La démission est un acte constitutionnel. Il est prévu dans notre constitution pour toutes les fonctions électives ou nommées.
La démission n’est pas un acte de trahison. Souvent elle est un acte de courage, de sacrifice, d’amour, de respect pour une cause plus grande que soi.
Par exemple, le premier ministre dans le but de palier à une situation ou de sauver un chef d’Etat lui présente sa démission et celle de son gouvernement. Ceci permet au Chef de l’Etat de se refaire une majorité, de trouver de meilleurs ministres aux fins de sortir le pays d’une situation de crise.
Au même titre, un Chef d Etat consciencieux et respectueux des intérêts de ces concitoyens devrait démissionner pour alléger une situation devenue intenable et désastreuse.
Il n’y a rien d’inconstitutionnel ou déshonorant dans ce geste.
Une démission n’est pas obligatoirement immédiate. Une transition pacifique et organisée peut avoir lieu. Le Président peut accepter de se cantonner dans son rôle de Chef d’Etat, comme l’a fait le Président Boniface, et laisser au Premier Ministre le soin d’organiser en toute indépendance une transition devant terminer avec les élections prévues pour octobre prochain.
Dans l’intervalle, la Conférence Nationale pourrait se tenir et les grands thèmes débattus et suggérés au peuple lors de ces mêmes élections.
Sommes-nous en mesure de montrer au monde entier que nous aussi nous pouvons trouver une solution politique à notre crise en nous asseyant autour d’une table. Cette sortie honorable et haïtienne relève entièrement du Président.
Un rappel au président, si il ne le sait pas, ce soir du 29 février 2004, ce sont ces mêmes agents de la garde rapprochée d’Aristide qui l’ont embarqué. Il peut s’enquérir auprès d’Aristide. Eux aussi étaient des mercenaires.
Jean Claude Roy