13 novembre 2018 Rezo Nodwes
Éditorial de Galaxie, Raphaël Théoma Daniel…
Mardi 13 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Vertières haut lieu de la plus déterminante des batailles pour la vie est laissé à l’abandon.
Cela faisait longtemps que le site historique fut transformé en latrines à ciel ouvert; l’odeur des excréments vous prenait à la gorge arrivé sur les lieux.
Les préservatifs utilisés abandonnés au su et au vu n’eurent pas besoin de parler pour expliquer leur présence en ces lieux sacrés.
Verrières désormais haut lieu de beuverie pour ivrognes et soûlards de tous âges.
Même le « Mât » ne porte plus de drapeau depuis quelques temps.
C’est certain nous partageons les points de vue légaux ; mais ce qu’on n’a pas mentionné c’est qu’il n’y avait pas de drapeau sur le mat. Cela veut dire que le débat est faussé à la base ; il met en lumière cependant, l’irresponsabilité, la démission des autorités.
Les duvaliéristes disaient à L’époque ou Duvalier le 21 juin 1964 descendit le drapeau bleu et rouge du mat du palais national pour hisser le drapeau noir et rouge que Le bleu et rouge fut celui des colons, celui de l’occupation, de la honte, celui avec lequel la Nation avait subi toutes les humiliations ; c’était le Drapeau de Pétion, Celui des « bourgeois », des mulâtres et des riches. Le noir et rouge n’a jamais été battu, n’a jamais été humilié.
On est revenu au bleu et rouge tout comme l’article 291 de La Constitution en 1986 plus pour effacer un symbole de Duvalier que pour rétablir une réalité historique.
C’est clair que la Méthode n’est pas Démocratique, mais Moise Jean Charles dans sa fixation « évolutionniste » vient de jeter un pavé dans la mare de nos errements, de notre tragédie depuis l’indépendance.
C’était un 21 juin 1964 sous la présidence de François Duvalier lors du changement du Drapeau; dans son discours il fit ressortir l’importance du symbole et du symbolisme, de la dimension du référant et du référé.
Verrières n’a aucune valeur dans le projet de cette société sanguinaire, composée de vampires toujours assoiffés de sang.
Vertières n’inspire plus personne, il est intemporel; ce sont de vielles pierres, des monuments impuissants, non protégés, accessibles aux passants, à monsieur et madame tout le monde.
Vertières n’est pas le palais national. On s’en fout.
Nous sommes dans la « phénoménologie conjoncturelle et conceptuelle », mais on s’en fout, les faits de l’histoire ne nous intéressent plus, encore moins leurs accumulations, voire leurs conséquences.
Jean Charles Moïse ouvre une porte, celle des oublis ciblés et complices qui enrichirent une minorité et deshumaniserent la majorité.
Appelez-le comme vous voulez, réagissez comme bon vous semble, faites appliquer les lois pour une fois, mais en hissant le drapeau noir et rouge de Dessalines au mât vide du site de Vertieres abandonné, le débat est ouvert sur la réalité des deux solitudes qui se regardent en chiens de faïence prêts à se mordre jusqu’au sang.
Le Mât Vide, Éditorial de Galaxie, 13 novembre 2018,
Raphaël Théoma Daniel…