08 octobre 2018
Soeur Maryse Alsaint observe une école endommagée par le tremblement de terre à Gros-Morne. Photo: Chery Dieu-Nalio
Suite au séisme du 6 octobre 2018 de magnitude 5.9 qui a frappé le pays, notamment le Grand Nord, les responsables du Centre d’Opération d’Urgence national (COUN) ont donné, le lundi 8 octobre, leur première conférence de presse pour dresser le bilan des dégâts enregistrés et, du même coup, annoncer de nouvelles mesures prises pour accompagner les victimes de cette catastrophe.
COUN présente son dernier bilan post séisme. De concert avec plusieurs membres du gouvernement dont le directeur général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Fednel Monchery, le ministre chargé de la question du patriotisme et de la citoyenneté, Guy François Junior, les responsables du Centre d’Opération d’Urgence nationale (COUN) ont donné, le lundi 8 octobre 2018 au local dudit centre à Delmas 2 , une conférence de presse au cours de laquelle les responsables ont annoncé les mesures déjà prises pour accompagner les familles victimes du séisme ainsi les consignes de sécurité à respecter en cas de tremblement de terre.
Des morts et des centaines de blessés enregistrés. Les différentes représentations de la Protection civile ont fait état, dans leur dernier bilan communiqué ce lundi, de quinze morts dont neuf à Port-de- Paix, un à Saint-Louis du Nord, et cinq autres à Gros-Morne dans le haut Artibonite ; et de trois cents blessés répartis dans plusieurs zones. Ces bléssés ont été, selon les responsables, pris en charge au niveau des centres hospitaliers par des instances concernées parmi lesquelles le ministère de la Santé publique et de la Population (MSSP) et la Croix-Rouge haïtienne. Il faut ajouter à cela, quarante bâtiments institutionnels atteints, dont quatre écoles publiques à Pilate (Nord), commune limitrophe de Gros- Morne.
Ils informent, par ailleurs, que les équipes de la Protection civile poursuivent pour le moment l’évaluation des dégâts sur le terrain. Ils sont en train de renforcer les équipes départementales notamment au niveau du Nord- Ouest. À en croire M. Chandler, un premier contingent de quatorze soldats accompagnés d’infirmières et de médecins a été déployé à Port-de-Paix depuis le 6 octobre 2018 avec ambulances, médicaments et matériels de nettoyage. Un 2e contingent de 70 soldats est en attente de déploiement dans le Nord-Ouest et l’Artibonite. Et les centres hospitaliers ont été renforcés par du matériel et du personnel.
Le secteur éducatif touché
Tout comme les autres secteurs, le secteur éducatif du Grand Nord a été également touché. Des bâtiments logeant des établissements scolaires ont été sévèrement touchés. Déjà, certains directeurs départementaux ont déjà dressé leurs rapports. « Certaines écoles vont être relocalisées pour permettre aux enfants de boucler l’année scolaire. Parallèlement à cette démarche, un appui psychosocial est également envisagé », a fait savoir le docteur Chandler.
Une autorisation requise
Les institutions humanitaires et caritatives doivent requérir désormais une autorisation avant d’intervenir. Le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis, rappelle à ces institutions intéressées qu’elles doivent s’adresser à la Protection civile, pour avoir une autorisation formelle leur permettant d’intervenir dans les zones affectées par le séisme du 6 octobre 2018.
« Toutes personnes ou institutions intéressées à apporter leur support aux familles victimes du séisme doivent s’adresser à la direction de la Protection civile (DPC) en vue d’obtenir une autorisation formelle », a précisé une note émanant du ministère de la Culture et de la Communication qui souligne, par ailleurs, que toutes les personnes et/ou institutions passant outre cette disposition sont passibles de sanctions.
Jodel Alcidor