3 octobre 2018 Rezo Nodwes
2 octobre/Journée internationale de la non-violence : La SOH DDH consternée face à la recrudescence des cas de violences dans le pays
Mercredi 3 octobre 2018 ((rezonodwes.com))– A l’occasion de la journée internationale de la non-violence, la Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains (SOH DDH) se dit révoltée face à une escalade de la violence dans le pays. Elle déplore le laxisme des autorités face à la recrudescence de l’insécurité dans plusieurs endroits dans le pays. Ces derniers mois, la population des zones comme Martissant, Bicentenaire, Arcahaie, pour ne citer que ceux-là, a encore été victime des actes de banditisme.
C’est en sens qu’elle condamne l’attaque perpétrée contre le citoyen Éric Jean Baptiste ce 1er octobre, à Carrefour-Feuilles. Et cela fait un mois à peine, soit le 1er septembre dernier, que le pays a perdu l’un de ses fils, en la personne de Rosemond Pierre, dans des circonstances révoltantes, à Arcahaie.
Elle dénonce aussi la complicité de certains politiciens, profitant de ces situations d’instabilité pour faire leurs choux gras. L’organisation croit qu’il est temps qu’Haiti sorte de l’ombre de la voyoucratie et de construire un Etat de droit solide.
La SOH DDH profite de l’occasion pour dénoncer les violences policières constatées lors des manifestations. Le cas récent de répression des protestations exigeant la lumière sur l’utilisation des fonds Petrocaribe illustre bien la violation des droits du citoyen tels que prescrits dans la Constitution haïtienne de 1987. Pourvue que cette dernière, dans l’article 31.2, garantit le droit aux réunions sur la voie publique, la SOH DDH invite les autorités concernées à faire de la loi mère du pays leur boussole.
Signataire en 1991, du Pacte international des droits civils et politiques, Haiti reconnait l’interdiction de traitement inhumains ou dégradants à la personne humaine. Elle reconnait aussi le droit à la liberté et à la sécurité, tels que les stipulent les articles 7 et 9 dudit pacte.
En ce 2 octobre, jour de naissance du Mahatma Gandhi, grand apôtre de la non-violence, la Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains profite de l’occasion pour faire appel aux autorités concernées afin qu’elles prennent leur responsabilité.
Par ailleurs, la SOH DDH exhorte le Gouvernement MOISE\CEANT à œuvrer pour l’établissement de la paix et de la réconciliation, à travers le dialogue, dans le pays. Car, sans ces leitmotivs, tout effort pour reconstruire le pays ne sera. La SOH DDH croit aussi que cette journée est l’occasion de diffuser des messages sur le bien-fondé et la pertinence d’une telle philosophie, celle de la non-violence.
Elle croit que le développement du pays ne peut se faire sans le respect des droits fondamentaux de chaque citoyen (ne).
Luc Junior/secrétaire général.