Salvador : A propos de la capture de l’ex-président Funes, Interpol est invité à se prononcer

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30 septembre 2018 Rezo Nòdwès

La première dame (2009-2011) a dépensé $60 000 pour des chirurgies plastiques… Pour « délit de corruption aggravée de détournement de fonds et de blanchiment d’argent », un ancien président activement recherché par la justice salvadorienne. Le bureau du procureur d’El Salvador attend d’Interpol des explications et lui demande d’évoquer les raisons pour lesquelles le mandat d’arrêt émis contre l’ex-président Mauricio Funes (2009-2011), n’est pas encore exécuté et que celui-ci court allègrement les rues du Nicaragua.

Dimanche 30 septembre 2018 ((rezonodwes.com))–Le Salvador, en demandant la reddition des comptes, laisse très loin derrière Haïti, proclamé par Amnesty International en 2018 «champion de la corruption et de l’impunité dans les Caraïbes».

Selon les autorités, l’ex-président Funes a participé au blanchissement de plus de dix millions de dollars américains, tandis que son épouse, aurait reçu un demi-million de dollars de fonds publics pour des dépenses personnelles, dont environ 60 000 dollars pour des chirurgies plastiques aux États-Unis.

«Nous attendons à ce que Interpol nous réponde pour savoir avec certitude si les informations sont incomplètes, ou si les données exactes n’ont pas été fournies, Cette situation pourrait se traduire au cas où il y avait un problème, une interprétation erronée d’Interpol International», a déclaré le procureur Douglas Meléndez, cité par les médias locaux de la capitale El Salvador.

De son côté, le directeur de la police civile nationale d’El Salvador, Howard Cotto, a déclaré il y a quelques jours, qu’Interpol n’avait pas émis le mandat d’arrêt en raison du statut d’asile politique dont bénéficie l’ex-mandataire au Nicaragua, le pays d’Ortega.

Rappelons que l‘affaire baptisée du nom de «Saqueo Público» [Pillage des caisses publiques], a emmené la justice du Salvador à interpeller et interroger des dizaines de personnes dont certains sont envoyés derrière les barreaux. Le 8 juin dernier, le bureau du procureur a demandé l’arrestation de Funes et des membres rapprochés de l’ex-famille présidentielle et, le 15 septembre, il a confié à Interpol le mandat d’arrêt de l’ancien président et sollicité du même coup son extradition.