26 septembre 2018, 9:45
Prévu dans son agenda de voyage, le président de la République, Jovenel Moïse, a déjà rencontré plusieurs personnalités de la communauté internationale, dont des dirigeants de la BID et du FMI.
Le chef de l’État haïtien est à New York depuis dimanche soir dans le cadre de la 73e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Et depuis l’ouverture de l’assemblée, lundi matin, le chef de la diplomatie haïtienne a débuté ses rencontres prévues avec des dirigeants de la Communauté internationale, que ce soit des chefs d’État ou des responsables d’organisations internationales.
À Bloomberg Global Business, forum, le président de la République a pris part à une table ronde sur la construction des économies résilientes et la préservation des écosystèmes marins dans les pays côtiers du Commonwealth et aussi en Haïti. Dans une rencontre avec le président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), Luis Alberto Moreno, le chef de l’État haïtien a discuté des projets et du financement des grands axes du développement d’Haïti, à moyen et à long terme.
C’était l’occasion pour le président haïtien de rencontrer l’ancien président américain Bill Clinton, à New York, en marge du Bloomberg Global Business Forum. Un ancien président américain qui n’est pas trop apprécié par la société civile en Haïti en raison du gaspillage des fonds de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) après le passage du tremblement de terre.
Par ailleurs, le chef de l’État a rencontré la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. Selon les informations du Palais national, les échanges ont été fructueux et les deux dirigeants ont convenu de travailler ensemble en vue de réduire la pauvreté en Haïti et de promouvoir, par la même occasion, une croissance inclusive. Mais il faut toutefois souligner que ce sont les exigences du FMI qui ont précipité les évènements du 6 et 7 juillet 2018. Des évènements qui ont même occasionné le départ du gouvernement de Lafontant.
Le chef de l’État haïtien a déjà participé au Sommet annuel Concordia, où il a présenté les dispositions prises par Haïti en vue de se préparer aux désastres. Dans un tweet, le chef de l’État a indiqué qu’il n’a pas raté une seule occasion de rappeler que les pays insulaires contribuent très peu à l’émission de gaz à effet de serre, tandis qu’ils en subissent sévèrement les conséquences. Ce qui, selon le président haïtien, ne fait qu’amplifier le niveau de leur vulnérabilité.
Le choléra et les catastrophes naturelles au coeur des débats
Durant son passage à New York, le président de la République a profité pour réclamer 390 millions de dollars à l’ONU pour éradiquer le choléra en Haïti d’ici à 2022. Cette épidémie qui a causé la mort de plus de 9 000 Haïtiens et la contamination de plus de 800 000 personnes. Cet argent, selon le chef de l’État, devra être utilisé dans la construction des centres communautaires de santé (CCS) et l’exécution du plan d’éradication du choléra élaboré par le ministère haïtien de la Santé publique.
En ce qui concerne les catastrophes naturelles, le chef de l’État estime qu’Haïti est aujourd’hui mieux préparé à faire face aux catastrophes naturelles qu’avant 2010. Selon le président, depuis après 2010, Haïti a tiré des leçons et a beaucoup progressé dans la préparation et la prévention aux désastres naturels. Une déclaration qui ne fait pas du tout plaisir aux Haïtiens qui estiment qu’au contraire le pays est devenu plus vulnérable aux catastrophes naturelles, en raison du fait que depuis 2010 à aujourd’hui, aucun chantier significatif n’a été lancé afin de mitiger les risques et de réduire la vulnérabité d’Haïti aux catastrophes naturelles.
Evens REGIS