MARC-EVENS LEBRUN CREATED: 20 SEPTEMBER 2018 SOCIÉTÉ
La Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP), via la voix de Me Rosevelson Appolon, a informé avoir recensé 515 cas de décès à Port-au-Prince, de janvier à septembre 2018, une situation qu’il met sur le dos de l’insécurité qui sévit dans l’aire métropolitaine.
Sur ces 415 cas de décès par balles, plus de 60% sont enregistrés exactement dans la commune de Port-au-Prince et 40% dans ses environs, particulièrement à l’entrée Sud de la Capitale.
Cette situation de terreur qui prévaut à la 3e circonscription de Port-au-Prince préoccupe au plus haut point l’Office de la Protection Citoyen. La question a même été l’objet de discussion entre l’OPC et le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).
Le militant des droits humains, Me Rosevelson Appolon, a dénoncé cette situation macabre qui prévaut dans les quartiers du boulevard Harry Truman sous les yeux du pouvoir en place. Il a, par ailleurs, précisé que l’État est effondré, car les pouvoirs publics sont impuissants face aux gangs armés qui s’entretuent dans ces zones-là.
Il a, en outre, invité les citoyens terrorisés par des individus armés au niveau des quartiers formant la 3e circonscription de Port-au-Prince à porter plainte contre l’État haïtien. Puisque selon lui « l’État a l’impérieuse obligation de leur garantir la liberté de circuler et de les protéger ».
La JILAP recommande aux autorités de prendre plusieurs mesures pour renforcer la surveillance sur le trafic d’armes à feu qui, selon lui, contribue à la pérennisation de l’insécurité dans le pays. Des recommandations qui ne sont pas différentes de ceux de Jude Jean Pierre, directeur de programme à l’OPC.
Selon monsieur Jude Jean Pierre, l’augmentation des patrouilles policières et d’autres mesures drastiques visant à mettre hors d’état de nuire les membres des gangs qui opèrent dans la zone doit être prise en considération.