Naomi Osaka et le dévouement d’un père responsable

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11 septembre 2018 Rezo Nodwes

par Kerlens Tilus

Mardi 11 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Les Etats-Unis d’Amérique est sans nul doute la terre d’opportunités par excellence. N’importe qui peut faire de ses rêves une réalité sur ce coin de terre s’il est dévoué et déterminé à aller de l’avant. La victoire de Naomi Osaka à l’US Open ce samedi me porte à réfléchir sur les dizaines de milliers de jeunes américains d’origine haïtienne qui n’ont pas la vie facile aux Etats-Unis d’Amérique vue que leurs parents ne sont pas toujours disponibles.

Tout le monde parle de Naomi Osaka, mais certains tendent à oublier qu’elle a un père à ses côtés qui a tracé la voie pour elle. Dans un article du New York Times, on raconte comment le père de Naomi s’est battu pour faire de sa fille une championne dès sa tendre enfance en suivant les traces de Richard Williams, père de Venus et de Serena. Le père a beaucoup investi dans l’éducation de sa fille. Je salue la victoire de la jeune femme qui a terrassé Serena Williams dans deux manches. Le père, un homme réservé était présent dans l’enceinte où se jouait la finale de l’US Open à Flushing, mais est resté loin des caméras.

Je reste loin du débat sur l’identité de Naomi Osaka. C’est une jeune fille bien élevée, très polie qui affectionne ses parents et sa famille. Cette victoire n’est pas seulement la victoire de Naomi Osaka, mais c’est le triomphe d’une mère qui a aidé son enfant à grandir dans le respect des valeurs nippones. C’est le triomphe d’un père qui a inculqué à sa fille le gout du travail, de la réussite et de l’excellence. Nous encourageons les parents haïtiens en Amérique du Nord à suivre l’exemple de cette famille, de penser à l’avenir de leurs progénitures dans un pays où la délinquance juvénile fait rage, où la drogue s’établit dans les communautés comme un grand pape. Avec ce problème de drogue qui ravage les banlieues comme les grandes villes, les enfants dont leurs parents ne portent pas attention à eux sont appelés à être victimes de ce fléau qui emporte bien des âmes. A chaque fois que nous voyons des jeunes qui réussissent soit au sport, soit dans les études, la musique et les beaux-arts, nous nous réjouissons, car élever des enfants dans ce pays n’est pas chose facile.

Si Naomi Osaka était élevée en Haïti, est-ce qu’elle aurait eu l’opportunité d’être une sportive aussi performante ? Nous avons une pensée spéciale pour ces millions d’enfants qui grandissent dans un pays qui n’offrent aucune opportunité, un pays dirigé par des chenapans et des saltimbanques. Comme père de famille, quand on pense à ces millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes qui ne savent pas de quoi demain sera fait, on est tenaillé par le chagrin. La victoire de Naomi Osaka devrait renforcer l’ardeur des parents haïtiens à lutter pour offrir une vie meilleure à leurs enfants. En ce temps de chien, il revient aux parents de travailler et de batailler pour porter les dirigeants en Haïti à assumer leurs responsabilités afin de construire un pays vivable où l’espoir peut renaître.

Je veux que les jeunes sachent que la réussite est assurée au prix de grands sacrifices et qu’ils doivent se mettre au travail. Dans le temps, il y avait des centres sportifs où les enfants pouvaient s’adonner au sport, aujourd’hui, il n’y a rien. Seuls quelques privilégiés peuvent se payer le luxe de pratiquer un sport en Haïti. Quelle honte ! C’est avec consternation et la tristesse dans l’âme que je lisais un tweet de Jovenel Moise réagissant sur la victoire de Naomi Osaka. Malheureusement, on ne peut pas raisonner avec des crapules. Les Haïtiens, peuvent-ils célébrer la victoire de Naomi Osaka, né d’un père haïtien.

Plus que jamais, les parents doivent être déterminés pour offrir le meilleur à leurs enfants. Tout parent responsable devrait réfléchir au quotidien sur le bien-être et l’avenir de sa progéniture. Bon gré, mal gré, nous devons assumer notre tâche qui est d’élever des enfants qui sont fragiles et qui méritent toute notre attention. Je salue le courage de Leonard François, père de Naomi Osaka qui a consenti beaucoup de sacrifices pour faire de sa fille ce qu’elle est aujourd’hui. Elle est jeune, elle est talentueuse, elle a toute une vie devant elle pour remporter de grands titres. Nous l’attendons à Wimbledon, à l’Open d’Australie et tous les grands tournois. Parents, investissez dans l’éducation et la formation de vos enfants.

Des hommes comme Richard Williams, père de Venus et de Serena et Leonard François sont des modèles à émuler. Un parent de condition modeste n’a rien d’autre à offrir à son enfant qu’une éducation de qualité basée sur le respect des principes et des valeurs morales universelles. La vie ne se résume pas seulement à la bamboche et à la jouissance, il faut réfléchir et il faut travailler. Nous, jeunes parents de cette génération, nous devons lutter, car la vie parait invivable de jour en jour. Nous devons résister et lutter, car ceux qui vivent sont ceux qui luttent. Félicitations à Noami Osaka et aux autorités japonaises qui ont investi et accompagner Leonard François pour faire de Naomi, cette jeune prodige qu’elle est. Un grand applaudissement pour tous les parents responsables qui prennent soin de leurs enfants. Les enfants ont besoin de l’encadrement de leurs parents pour bien grandir et devenir des citoyens responsables. Agissons
!

Kerlens Tilus 09/10/2018

Futurologue/ Templier de Dieu/ Ecrivain

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