ROSNY LADOUCEUR CREATED: 29 AUGUST 2018 ACTUALITÉS LOCALES Le sénateur Youri Latortue
Le sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue, membre de la Commission Éthique et Anti-corruption, avait déclaré, à l’issue d’une rencontre avec le vice-Président de la Sogener Dimitri Vorbe, qu’arracher les banderoles collées sur les murs entraînerait une accélération du mouvement. Selon lui, «la jeunesse du pays est en droit de demander des comptes concernant l’argent gaspillé».
Pour ceux qui croient que derrière le mouvement, il y aurait une main financière cachée derrière, il précise que le coût des supports papiers n’est pas si élevé qu’on le prétend. À ceux qui arrachent les banderoles que les citoyens disent imprimer avec leur propre fonds, Youri Latortue avise que cela pourrait accélérer le mouvement et que les citoyens sont en droit, d’ailleurs, de demander des comptes à l’État.
«Ce n’est pas les banderoles le problème, mais l’argent dilapidé» que la population réclame. Le parlementaire doute fort que l’initiative serait issue de la mairie de Delmas.
L’élu de l’Artibonite regrette le fait que le président de la République, contrairement à ce qu’il avait annoncé trois mois plus tôt, soit en juin 2018, met du temps à réviser tous les contrats passés avec les différents fournisseurs privés d’électricité.
Ce n’est pas pour la première fois que Youri Latortue affiche publiquement sa position sur le pétro caribe. En mai 2018, il avait fait part de son intention d’adresser une correspondance à l’actuel président du Sénat, Joseph Lambert, pour demander à la Cour Supérieure des Comptes de publier le rapport.
La CSS/CA, à qui le dossier a été transféré, devrait approfondir l’enquête sur les fonds dépensés inefficacement par les administrations Préval, Privert et Martelly, semblait classer l’affaire dans les tiroirs de l’oubli.
Youri avait rassuré à la population que le dossier ne sera pas enterré en dépit du silence de la CSS/CA. Et de tout cela, son ouvrage intitulé « Pétro caribe : mon combat pour la reddition de comptes », démontre sa ferme volonté de combattre la mauvaise gouvernance et de plaider pour plus de transparence dans la gestion des deniers publics. Il avait affirmé que son livre « serve de plaidoyer pour forcer une meilleure gouvernance publique ».