MARC-EVENS LEBRUN CREATED: 23 AUGUST 2018 SOCIÉTÉ Photo : Illustration des représentants de la MINUJUST et de l’ONG Vivario-Haiti – Crédit : Flickr
De concert avec l’ONG Viva Rio, la PNH et la MINUJUSTH ont lancé le projet “Martissant sans Violence” sur une période de 10 mois pour atteindre 650 personnes. Avec des formations, des activités culturelles et sportives et de la création d’emplois temporaires, ils espèrent ainsi réduire l’insécurité et la violence instaurées dans cette zone depuis un certain temps.
Les forces de l’ordre changent de stratégies. Ils inventent du social pour tenter de pacifier la troisième circonscription de Port-au-Prince. C’est dans cette optique que l’organisation Viva Rio, partenaire de la Mission des Nations Unis pour l’Appui à la Justice Haïtienne (MINUJUSTH), a lancé officiellement ce mercredi 22 août le projet “Martissant sans Violence”.
Ce projet inspiré des résultats obtenus dans les quartiers populaires du Brésil appelées généralement «Favelas», va-t-il donner des résultats dans le processus de pacification que recherche la Mission des Nations Unis pour l’Appui à la Justice Haïtienne (MINUJUSTH)?
Pour certains citoyens de Martissant, le développement de ces activités sera un moyen d’orienter les jeunes à d’autres sphères que celui des gangs armés et de la violence. Pedro Braum responsable de recherche au sein de la Vivario-Haiti explique que la solution pour réduire la violence surtout dans les quartiers défavorisés, c’est le développement de l’approche sociale, tout en reconnaissant l’importance non négligeable de la présence de la police.
Le chef du cabinet de la Direction départementale de l’Ouest, Jean Ismaël Auguste pense que ce serait important que la PNH priorise la stratégie sur la force. A partir de cette stratégie, la police jouerait à travers la police communautaire, une police de proximité, croit-il.
Auguste rappelle que la police communautaire se donne pour mission principale d’accompagner le citoyen en matière de lutte contre la criminalité afin de pouvoir adresser les problèmes sociaux auxquels fonts face la communauté.
Judith Laurent, une jeune leader communautaire, qui dit avoir passé toute son enfance dans la zone de Martissant, soutient assister avec beaucoup de peine la dégradation du niveau de vie de la population de ce quartier. Elle souhaite appuyer à 100% ce projet qui vise à atteindre plus de 650 personnes notamment les femmes et les enfants.