20 août 2018 Rezo Nodwes
Le projet de la Minujusth, LGBT Rights in Haiti / Lutter pour les Droits de la Communauté M des masisi (« gays ») et des madivin (« lesbiennes »), touchera près de 3 000 membres de ces communautés
Port-au-Prince, lundi 20 août 2018 ((rezonodwes.com))– La Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH) a dévoilé le 3 août dernier un projet d’intervention communautaire orientée par les personnes LGBTI (Lesbienne, Gay, Bissexuel, Transexuel et Intersexe) en Haïti.
Selon les responsables de l’institution, le principe de ce projet est de lutter contre l’homophobie en mettant en avant une culture de paix et des valeurs positives comme le droit, la tolérance, l’égalité, la non-discrimination, le respect des choix de vie de la personne et la sécurité humaine.
Pour arriver au bout de son objectif, la Mission a développé un partenariat avec l’association « Kouraj Pou Pwoteje Dwa Moun » (KPPDM) présidée par Charlot Jeudi et qui avait lancé en Haïti, grâce au support de la certaines ambassades étrangères, le festival avorté, Masimadi.
L’idée du projet est de conscientiser les LGBTI mais aussi les « alliés » (familles, proches et organisations partenaires) autour de formations sur les dimensions de genre et des différentes identités sexuelles. L’objectif est aussi de voir comment les autorités en région peuvent mieux accompagner les personnes LGBTI en difficulté.
Le projet vise aussi à aider les personnes LGBTI à s’émanciper économiquement « L’émancipation économique est une façon d’accompagner ces personnes mais aussi de leur offrir une alternative à la prostitution », a affirmé Jeudi.
En tout, le projet touchera près de 3 000 membres des communautés en général (dont 1/3 de femmes), a indiqué la Minujusth.