MARC-EVENS LEBRUN CREATED: 10 AUGUST 2018 SOCIÉTÉ Photo : Kettly Julien (Responsable de l’IMED) – Crédit : lenational.org
L’Institut Mobile d’Éducation Démocratique (IMED) a lancé jeudi 9 août 2018 un nouveau projet sous le haut patronage de la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH), sur les meilleurs mécanismes susceptibles de faciliter la prise en charge de 200 mineurs en conflit avec la loi.
Financé a la hauteur de 12 million 387 mille 950 gourdes par la MINUJUSTH, ce programme d’accès à la justice et protection des mineurs en détention préventive au Centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL) et à la prison civile de Port-au-Prince, a pour objectif de réduire la détention préventive prolongée des enfants en conflit avec la loi, voir même l’éliminer.
Dirigé par un comité de pilotage dont le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique (MJSP) est le chef de fil, plusieurs organismes dont la Mission des Nations Unies pour l’appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH), l’IBESR, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, la Direction de l’Administration Pénitencière (DAP), le Parquet de Port-au-Prince, le Doyen du tribunal de la Croix-des-Bouquets et l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), la Brigade de la Protection des Mineurs (BPM), beaucoup de partenaires accueillent favorablement le projet.
La militante de défense des droits humains Kettly Julien, membre de l’Institut Mobile d’Education Démocratique (IMED), informe que le programme va être focalisé sur la région métropolitaine pendant 12 mois avant d’atteindre les villes de province.
La militante souligne la nécessite de son travail en rappelant le fait que les mineurs sont transférés au pénitencier national dès qu’ils atteignent l’âge de 16-17 ans et n’ont ni avocat ni des organismes pouvant assurer leur prise en charge. Avec ses partenaires, Mme Kettly Julien assure que l’IMED trouvera des familles/foyers d’accueil afin de permettre aux enfants orphelins d’intégrer une famille et de trouver une vie plus intéressante.
L’institut qui est vieux de 33 ans dit se réjouir de la volonté des partenaires à accompagner ce projet qui va, précise-t-elle, accompagner les enfants du commissariat jusqu’au procès.