JÉSULA SIMON: 31 JULY 2018 POLITIQUE Evans Paul, ex-Premier ministre d’Haiti
L’ancien ministre Evans Paul se prononce sur les privilèges accordés aux autorités de l’Etat. De l’avis de l’ex-chef de gouvernement, ce ne sont pas les privilèges en soi qui constituent le véritable problème. C’est de préférence la trop grande disparité entre ces avantages, les résultats donnés par les autorités et la miette qui est censée consacrer à la population.
Et face aux menaces de destruction du parlement, proférées ces derniers jours, Evans Paul lance un appel à la raison tout en soulignant que cela ne va en rien aider à résoudre le problème.
L’ex-chef de gouvernement informe par ailleurs qu’un Premier ministre en plus de son salaire mensuel qui est de 161 mille gourdes bénéficie des frais fixes évalués à 53 mille gourdes et une prime de responsabilité dont le montant est de 40 mille gourdes. S’agissant des frais de carburant, de carte de recharge téléphonique, Evans Paul affirme que cela est géré par l’administration de la primature tandis que la résidence officielle et le cortège du premier ministre sont gérés par l’Etat.
D’un autre côté, l’ancien Premier ministre Evans Paul juge nécessaire de définir une feuille de route avec des objectifs mesurables en vue de permettre au prochain chef de gouvernement de mieux remplir sa mission et de faire face à la situation socioéconomique et politique actuelle. Selon Evans Paul, le successeur de Jack Guy Lafontant doit être en mesure de dialoguer avec tous et capable de convaincre le président Jovenel Moïse à emprunter la voie de la concertation au lieu de la confrontation.
Evans Paul qui croit que pour sortir de la situation actuelle il faut une concertation entre les élites politiques, économiques et intellectuelles appelle l’opposition particulièrement ceux qui réclament le départ du président Jovenel Moïse à accepter cette cohabitation. Sans quoi, le pays risque de s’enfoncer davantage dans l’instabilité.