27 juillet 2018 Rezo Nodwes
Jean Hector Anacacis tance vertement la classe dominante et la présidence
Port-au-Prince, vendredi 27 juillet 2018 ((rezonodwes.com))– Toujours fidèle à son style moqueur mais percutant, l’ex sénateur Jean Hector Anacacis a fait une nouvelle sortie sur les ondes, vendredi soir, pour livrer au micro de Jennica Strael (Boukante Lapawol), ses impressions sur la crise actuelle et les violences du 6, 7 et 8 juillet 2018.
« On remarque aujourd’hui que les grandes banques haïtiennes s’occupent maintenant de vente de cartes de téléphones, de riz et de petits services qu’elles devraient laisser à des petites entreprises dirigées par des gens de la classe moyenne », a regretté le fondateur de la formation politique Lapeh, représentée aux dernières présidentielles par le candidat malheureux Jude Célestin.
« Les grands messieurs concentrent entre leurs mains. Ils ont tout pris. Ils ont tout pris. Ils pensent que le pays n’appartient qu’à eux. Aujourd’hui, ils en paient les conséquences. Car le peuple dit qu’il n’en peut plus », a martelé Anacacis, évoquant le comportement des membres de la bourgeoisie haitienne.
Au niveau politique, Jean Hector Anacacis estime que le peuple a rejeté ses dirigeants, car ils ont fait montre d’incompétence. C’est tout cela qui a causé l’éclatement où pendant environ 72 heures, la population a causé des dégâts assez considérables.
« Le peuple dit que le gâteau doit être mieux séparé. Le président Jovenel Moise doit donc se mettre à la hauteur de sa tâche. Il doit rester au pouvoir, lancer la Conférence Nationale et renoncer dans deux ans à son mandat en promettant de ne plus se présenter aux prochaines élections « , a conseillé Anacacis.
Reconnaissant qu’il avait gardé un silence « complice » durant et après les élections à partir desquelles, « on » avait remis le pouvoir à Jovenel Moise, l’ancien révolutionnaire de gauche et ancien directeur des Presses Nationales prévient qu’il va mettre sur le marché un ouvrage dans lequel il va révéler beaucoup de choses cachées.
« Je vais attendre, car je ne veux pas que lorsque des troubles éclateront, on rejette la faute sur mes déclarations », a indiqué Anacacis Jean Hector qui a assuré vouloir laisser la chance au président Moise.