MARC-EVENS LEBRUN: 6 JULY 2018 ACTUALITÉS LOCALES
Un nouveau Conseil d’administration de neuf membres prend les rênes de l’Association des Pharmaciens Haïtiens (APH) pour un mandat de trois (3) ans. Ce nouveau Conseil dit compter faire régner l’ordre dans le secteur pharmaceutique haïtien.
Avec Hugues Saint-Jean à la tête de cette structure, la promesse de re-dynamisation est de mise. Son but est de continuer à veiller à l’application de la Politique Pharmaceutique Nationale (PPN), lutter contre la présence des médicaments contrefaits sur le marché Haïtien, entre autres.
La vente désordonnée des médicaments à travers les rues par des marchands ambulants et des pharmacies sans papiers est le véritable défi que se lance ce nouveau conseil pour diminuer les innombrables risques encourus par la population.
Rappelons que seulement 676 personnels travaillent dans le secteur pharmaceutique en Haïti selon une étude réalisée en Avril 2013 par l’Association des Pharmaciens d’Haïti sous le patronat du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Parmi eux, seulement 29% (soit 196), sont munis d’un diplôme de pharmacien. Le reste se compose d’aides pharmaciens ou de techniciens préparateurs en pharmacie.
Donc « Haïti est toujours loin de la norme minimale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 25 professionnels pour 10 000 habitants». Il est à remarquer, selon cette même étude, que 78,1 % des pharmaciens sont localisés au niveau du département de l’Ouest, 9,48% au Nord, 7,29% au département de l’Artibonite, 2,9% au Nord-Ouest, 2,18 dans la Grande-Anse.
Cette carence en ressources humaines a entraîné une déchéance dans ce secteur, selon les constats. Acheter un médicament expose le patient à autant de maladies que de guérison. De nombreux médicaments sont contrefaits, d’autres périmés et d’autres sont vendus quotidiennement dans les véhicules de transport et ceux qui sont prescrit par des profanes et des pharmacies illégales.