Mardi soir, la sélection nationale haïtienne de football féminin défiera le Canada avec comme enjeu une qualification pour une phase finale de Coupe du monde. La situation 24 heures avant cette dernière joute.
Publié le 2018-06-11 | Le Nouvelliste
Sport –
Les Canadiennes ont stoppé leur travail pendant quelques minutes au passage de la sélection nationale U17 féminin. Faisant mine de donner des consignes au groupe réuni, elles ont laissé passer et les joueuses et les techniciens pour que rien ne fuite de ce qu’on mijote contre nous. Demain soir, ce sera la dernière chance dans cette course à la qualification. Il faudra que ça passe ou que ça casse. Et elles savent que nous avons l’ambition de cette qualfication.
Ce lundi 11 juin, la séance d’entraînement n’a pas été de tout repos. Les techniciens haïtiens ont longtemps échangé aux abords du terrain en vue de planifier la formule qui sera gagnante. Fiorda Charles, Stephan Defour, Chéry Pierre, Wilner Lamarre ont tous apporté de l’eau au moulin de la sélection. Demain, ils n’auront pas droit à l’échec.
Par moments, on revient sur la rencontre d’hier. Contre les Etats-Unis on avait nos chances, pensent certains. Nous avons joué trop défensivement, pensent d’autres. Nous respectons et, mieux encore, nous redoutons un adversaire qui est à notre portée, avancent d’autres. Le match d’hier perdu 2-3 contre les Etats-Unis laissent un goût amer de regret dans la bouche des uns et des autres.
17 joueuses (Madelina Fleuriot, Nahomie Ambroise, Beurnengy Adrien, Dougenie Tabitha Kerby Joseph, Stericove Joseph, Danielle Dani Etienne, Melchie Daelle Dumornay, Angeline Gustave, Maille Jean, Flero Dina Surpris, Elisabeth Brivil, Dieunicka Jean-Baptiste, Abaina Louis, Milan Raquel Pierre-Jérôme, Bethina Petit-Frère, Vladine Mervilus, Nancy Lindor) ont travaillé normalement selon un programme moins lourd pour celles qui avaient joué hier et plus intense pour celles qui n’avaient pas joué.
Deux joueuses, Ruthny Mathurin et Rachelle Caremus en délicatesse se sont fait soigner et ont été pratiquement au repos.
Pour le moment, le staff technique réfléchit encore sur la formation probable qui sera alignée. Melchie Daelle Dumornay, qui se sait nantie d’une lourde responsabilité, est impatiente. La petite perle et superstar de l’équipe croit qu’elle doit conduire ce groupe dont elle est la vedette à la qualification. Dimanche soir, si Abaina Louis, Flero Dina Surpris et quelques-unes des autres coéquipières ont versé des larmes, Melchie Daelle Dumornay s’est rapidement remise au travail sans tenir compte du résultat contre les USA. Le passé est passé et on ne peut pas changer ce qui est déjà dans l’histoire mais surtout se préparer à écrire le futur.
Objet de toutes les convoitises, Melchie Daelle Dumornay est admirée tant par le staff technique des Etats-Unis que par celui du Canada, du Mexique et par les amateurs de football venus de toutes parts suivre les rencontres. Pour la native de Mirebalais considérée trop jeune pour disputer une phase finale de Coupe du monde, en dépit du fait qu’elle a durement participé à la course au billet qualificatif, l’avenir passe surtout par une victoire mardi soir et une qualification pour l’Uruguay.
Enock Néré
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