Après le général Prosper Avril en janvier 1990 et Jean-Bertrand Aristide en juillet 2002 à la tête d’une délégation d’une quarantaine de personnes, à Taïwan, c’est au tour du président Jovenel Moise de signer mardi conjointement avec la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen (蔡英文), un accord de coopération « bilatérale » dans plusieurs domaines au profit, stipule un point de l’accord, «des populations des deux pays«
Taipei, mercredi 30 mai 2018 ((rezonodwes.com))–Avec 18 alliés au total dont un seul en Afrique, 10 en Amérique incluant Haïti, Taïwan ferait tout pour préserver ses quelques rares et exceptionnelles relations diplomatiques, commente-on dans les milieux socio-politiques depuis la défection de la République Dominicaine, le Panama et récemment, le Burkina Faso au profit de la grande Chine.
L’accord signé mardi dernier, prévoit, par le truchement d’un groupe de travail de haut niveau, la rédaction dans un délai ne dépassant pas 60 jours, de nouveaux termes de collaboration sur le développement économique et le renforcement d’infrastructures en Haïti.
Entre autre, a appris Rezo Nòdwès, ce personnel qualifié devrait également se pencher sur les moyens d’arriver à mettre en œuvre de potentiels moyens capables d’attirer des investisseurs taïwanais en Haïti où un regain de violence est constaté depuis ces dernières semaines.
Par ailleurs, M. Jovenel Moise a remercié Tsai et le peuple de Taïwan pour leur soutien à long terme au développement d’Haïti, néanmoins le président, anticipant sur le faible taux de l’indice de croissance en prévision pour 2019, selon FMI, a déclaré que « cet accord stimulera davantage la croissance économique et multipliera les opportunités de créations d’emplois« , sans avancer de détails.
La présidente taïwanaise a, de son côté, « réaffirmé la volonté de son pays d’aider à la concrétisation de ses projets mutuels ». Mme Tsai a poursuivi en ajoutant qu’ « attendre impatiemment de voir comment la communication et la compréhension peuvent être bien à la base de toute collaboration dans le futur« .
Soulignons que le président Jovenel Moise, probablement sans s’en rendre compte, pourrait déclencher la colère de la Chine quand il a promis « son soutien à l’amitié entre les deux pays« , alors que pour la Chine, Taïwan n’est qu’une simple province rebelle.
Le président Jovenel Moise qui a encore deux journées à passer sur le continent asiatique, en compagnie d’une trentaine de membres de la délégation l’accompagnant, a réitéré mardi son soutien à l’intégration de Taïwan au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), à la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques et à l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile.