Jeudi 24 mai 2018 ((rezonodwes.com))– Après avoir plaidé coupable, la semaine dernière, d’exploitation sexuelle d’une adolescente de 17 ans et demi, gardienne de ses enfants, alors qu’il était lui-même âgé de 28 ans, le chanteur canadien d’origine haïtienne, Luck Mervil, a été condamné à une peine de six mois à purger dans la collectivité, telle que proposée par la Couronne et la défense.
Cette peine est assortie d’une probation d’un an et son nom sera inscrit dans le Registre des délinquants sexuels pendant 20 ans.
Quelques minutes après avoir reçu sa sentence, Luck Mervil a choisi de s’expliquer dans un message vidéo préenregistré, intitulé «Les mots dits» publié sur le site YouTube. Le chanteur a présenté ses excuses, entre autres, à sa victime et ses proches, mais accuse aussi les médias d’avoir manqué de rigueur dans ce dossier et affirme qu’il s’exprimera la semaine prochaine sur ce sujet.
«Bonjour tout le monde. Mon nom c’est Luck Mervil. Tout d’abord, je veux prendre le temps une fois de plus d’offrir mes plus profondes et sincères excuses à la personne qui a porté plainte et à sa famille.
Je veux aussi m’excuser à ma famille, mes enfants, mes ex et plus particulièrement à mon fils et aux Haïtiens qui ont toujours été avec moi et qui ont toujours fait en sorte de me prendre comme exemple, comme modèle, aux Canadiens, au peuple québécois, à mes amis, à mes confrères artistes.
Je veux vous dire à quel point je suis désolé de l’événement qui s’est produit il y a 22 ans pour lequel j’ai plaidé coupable. J’ai plaidé coupable parce que j’ai eu une relation avec une personne de 17 ans et demi alors que j’avais 28 ans et que j’étais en situation d’autorité.
Je ne veux surtout pas minimiser ce que j’ai vécu cette famille-là, cette jeune femme-là.»
Je veux simplement vous parler de faits afin de remettre les pendules à l’heure. Apres les faits, vous en ferez ce que vous voulez.
En novembre 2014, j’ai été accusé de deux infractions au Code criminel canadien: exploitation sexuelle (article 153) et agression sexuelle (article 271). Il ne faut pas confondre exploitation sexuelle et proxénétisme.
On ne parle pas d’enfermer quelqu’un, de l’enchaîner ou d’agir en proxénète. Ce n’est pas ce que cela veut dire.
L’accusation de viol a été retirée, il y a un an, juste après l’enquête préliminaire. Les médias le savaient, ils ne vous en ont pas parlé. Je ne vais pas vous parler de tout ça maintenant, je vais prendre le temps de me retrouver.
Dans une semaine, je vous parlerai de ce que j’ai pensé de leur façon d’agir aux médias et de leur manque de rigueur. En tant que citoyen, ce que vous êtes et ce que je suis, on a droit d’avoir des nouvelles rapportées de façon juste. C’est ce que je pense.
Pour l’instant, tout ce qui me reste à dire, c’est que je respecte la loi, j’assume ma sentence qui n’a pas encore été prononcée au moment où je vous parle. Si cette triste histoire peut au moins apporter quelque chose de positif dans le comportement homme-femme. Si cette histoire-là peut faire en sorte que la société s’améliore, il y aura au moins eu ça de positif.
Je vais prendre le temps de me retrouver et merci d’avoir pris le temps de m’écouter. Au revoir. À la semaine prochaine»