Manifestation des étudiants émaillée d’incidents et de heurts en début juillet dernier 2017. Photo : Vladjimir Legagneur
Des manifestations contre le pouvoir en place sont annoncées pour le vendredi 18 mai prochain, le jour de la fête du drapeau haïtien et de l’Université. Les protestataires prévoient durant leur marche, de dénoncer la hausse prochaine des prix du carburant en Haiti.
Aussi, selon les responsables du Mouvement 22 janvier (M22), ce sera l’occasion de remettre sur la table les revendications des étudiants de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) ainsi que la réinsertion de ceux qui ont été exclus parce qu’ils dénonçaient les mauvaises conditions dans lesquelles ils étudient.
A l’ordre du jour, se trouveront également la question de la pauvreté en Haiti, le salaire minimum, la corruption et l’insécurité qui gangrène la nation et freine son développement, entre autres, selon Domini Resin, coordonnateur de M22.
« Combattre la corruption, c’est combattre le pouvoir en place », soutient Domini Resin du M22.
Intervenant lors d’une conférence de presse donnée lundi, sur l’augmentation annoncée par le ministre de l’économie et des finances des prix du « gaz », le militant croit que cette décision est le résultat d’une entente entre les dirigeants irresponsables du pays et le Fonds monétaire international (FMI). L’objectif serait, selon lui, de plonger davantage plus la population haïtienne sous l’eau de la pauvreté.
Roobens Lavéus, membre du Collectif des étudiants progressistes haïtiens (KOEPA) réclame pour sa part, la réintégration des étudiants expulsés de l’UEH alors qu’ils combattaient pour une institution universitaire pour les haïtiennes et les haïtiens.
Rappelons que de nombreuses manifestations ont déjà eu lieu suite à l’exclusion d’une quinzaine d’étudiants de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH). Jean John Rock Gourgueder, un étudiant de la Factulté d’Ethnologie avait été victime lors de l’un ces mouvements et s’est vu écrasé par la voiture du Doyen Jean Yves Blot. Un incident suite auquel, les activités de l’institution ont été paralysées pendant plusieurs mois.