John Kelly, chef de cabinet de la Maison-Blanche. Photo: AP
Ce jeudi, le chef de cabinet de la Maison-Blanche, John Kelly, a accordé une entrevue sur des sujets politiques « bouillants » à un correspondant de NPR (National Public Radio) aux Etats-Unis. La question de l’annulation du statut de protection temporaire (TPS) pour Haiti et les pays de l’Amérique centrale a été parmi les points évoqués par l’intervieweur.
À ce sujet, l’ex secrétaire à la Sécurité Intérieure des États-Unis a fait savoir, explicitement, qu’il serait envisageable de permettre aux détenteurs de TPS d’avoir accès à la citoyenneté.
«Je pense que nous devrions rassembler tous les gens du programme TPS qui ont été ici pendant une période de temps considérable et trouver un moyen pour eux d’être sur la voie de la citoyenneté», estime-t-il en faisant référence aux 60 000 haïtiens sur le point de perdre le TPS.
Dans la dynamique de la conversation, John Kelly a fait également des déclarations peu sensibles sur les questions autour de l’immigration, notamment concernant les sans-papiers. Par exemple, il a déclaré que « […] les migrants ne sont pas des criminels. Mais ce ne sont pas non plus des gens qui s’intègrent facilement aux États-Unis dans notre société moderne ».
Par rapport à ces commentaires « insensibles », un autre journal américain révèle que la démocrate Michelle Lujan Grisham a publié une déclaration qualifiant les «commentaires sectaires» de Kelly comme une insulte aux «générations de personnes venues de pays étrangers pour contribuer à la richesse de notre nation [USA, Ndlr]».
Il est triste, rajoute-t-elle, de devoir continuer à rappeler à l’administration que les immigrants ont participé dans la construction de ce pays.
À titre de rappel, en novembre 2017, le département de la Sécurité Intérieure des Etats-Unis par l’entremise de la secrétaire par intérim, Elaine C. Duke, a confirmé qu’elle accorde un délai de 18 mois, jusqu’au 22 juillet 2019. Elle a fait cette sortie après qu’au mois de mai, ce même John F. Kelly, secrétaire de la Sécurité Intérieure à l’époque, a déclaré que « les conditions en Haïti s’étaient suffisamment améliorées pour que les États-Unis ne prolongent pas le statut temporaire ».
Transcription partielle de l’entrevue sur NPR