464 étudiants ayant bouclé leurs études au Campus Henry Christophe de l’Université d’Etat d’Haiti (CHC-UEHL) ont reçu, le 25 avril dernier, leur certificat de fin d’études lors d’une cérémonie solennelle tenue, en présence notamment du Recteur de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH), Fritz Deshommes, des professeurs de l’entité et des parents des impétrants.
Il s’agit de la toute première cohorte de gradués du Campus Henry Christophe depuis son inauguration le 12 janvier 2012. Les fils et filles de la première promotion (2012-2016 et 2017) du Campus sont issus, selon un communiqué rendu publique le 3 mai, des cinq filières suivantes : Géographie, Environnement et Aménagement de territoire ; Sciences humaines et sociales ; Sciences informatiques ; Sciences de l’éducation et Beaux-Arts.
Dans son discours de circonstance, le Professeur Fritz Deshommes, Recteur de l’Université d’Etat d’Haiti (UEH, rappellent aux étudiants sortant qu’ils ont une dette envers leur pays, Haiti, qui a financé leurs études.
« Je ne saurais terminer sans vous rappeler cette dette que vous avez contractée vis-à-vis de notre Alma Mater mais surtout vis-à-vis de la nation qui a financé de ses impôts et taxes vos études supérieures », a-t-il dit dans ses propos, tout en félicitant les certifiés qui, bientôt, vont se mettre au travail pour présenter leur mémoire de sortie.
Mais beaucoup de redevance aussi vraie envers la République dominicaine puisque le Campus est un don de l’Etat dominicain. Le professeur Hérold Toussaint, Vice-recteur aux Affaires académiques de l’UEH, l’a d’ailleurs rappelé dans son discours, tout en invitant les étudiants à leur être toujours solidaires.
Inauguré le 12 janvier 2012 en mémoire des victimes du 12 janvier 2010, le Campus Henry Christophe de l’UEH (CHC-UEH) à Limonade s’étend sur 144.000 mètres carrés et a une capacité d’accueil de dix mille étudiants. Il en recoit plusieurs centaines venus de partout à travers le pays mais surtout de la région du Nord.
Le CHC-UEH a connu d’énormes difficultés dont des problèmes de cursus académiques, des grèves en série du corps professoral, instabilité au sein de l’équipe managériale, des manques de ressources financières et de matériels adaptés pour les travaux pratiques (TP). C’est pourquoi il n’arrive à graduer sa première cohorte d’étudiants que six ans plus tard.