Brésil-Immunité parlementaire: Près de 80% de la population souhaitent sa fin immédiate

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Il est toujours dangereux pour un pays d’armer l’impunité d’immunité, c’est ce que reprochent souvent la majorité des haitiens aux parlementaires de la 50ème législature très improductive, considèrent-ils, au point d’entraver la poursuite des enquêtes sur les indexés de dilapidation de $3.8 milliards de fonds de PetroCaribe, le 1er février dernier. Au Brésil, selon un sondage de l’Institut Brésilien de l’opinion publique (IBOP), 78% des citoyens de ce pays sondés sont en faveur de la fin d’un soi-disant «forum privilégié» (immunité parlementaire). Les règles du jeu sont appelés à changer à partir du 2 mai

Rio de Janeiro, mercredi 2 mai 2018 ((rezonodwes.com))–Seulement 12% des brésiliens sont pour le maintien du statu quo, tandis que 78% d’entre eux défendent bec et ongles l’idée qu’on doive mettre fin à ce statut de privilégié accordé aux parlementaires, même quand ils sont soupçonnés de corruption, indique le rapport de l’Instituto Brasileño de Opinión Pública.

Contrairement à Haïti où tout chef d’Etat, ministre ou parlementaire ou même un caporal ne serait justiciable tout à fait comme les autres citoyens, alors qu’une Assemblée Nationale érigée en Haute Cour de Justice ne s’est jamais constituée, indice de perception de corruption oblige; au Brésil, actuellement, toute accusation contre les autorités politiques est traitée par des tribunaux spéciaux. Le dossier de l’ex-président Lula en est bien un exemple concret.

Dans le cas du président de la République, les députés et les sénateurs, ils sont jugés par la Cour Suprême Fédérale et quant aux gouverneurs par la Cour Supérieure de Justice.

Au Brésil, l’immunité parlementaire est perçue par la société comme un privilège, étant donné que ces instances judiciaires supérieures (Cour Suprême Fédérale et Cour Supérieure de Justice) sont beaucoup plus lentes que la justice ordinaire ou les tribunaux de droit commun, ce qui, d’après le sondage, finit par bénéficier à de nombreux politiciens, en particulier, ceux dont les noms sont liés aux histoires de corruption, de pots-de-vin.

La corruption est l’une des principales préoccupations des brésiliens au cours des dernières années en raison de l’opération Lava Jato, (carwash) qui a révélé un vaste plan de corruption au sein de la société semi-publique Petrobras.

Les règles du jeu pourraient changer à partir du mercredi 2 mai, lorsque la Cour suprême fédérale se réunira pour fixer certaines limites aux conditions d’immunité parlementaire, selon lesquelles la loi (immunité) ne serait valable que pour les actes accomplis au cours du mandat actuel et qui a à voir uniquement avec la fonction.

En voilà bien une bonne piste pour toute vraie réforme envisagée dans la nouvelle Constitution haïtienne à venir, si toutefois le pays serait placé en-dessus de tout intérêt mesquin d’un clan, d’un individu ou d’un regroupement politique en particulier.

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