La justice au Brésil, semble-t-il, n’épargne personne. Un ancien chef d’Etat emprisonné et l’actuel investigué pour les mêmes motifs: présumée corruption. Le bureau de la Procureure a informé que l’entreprise Odebrecht aurait promis 40 millions de dollars à Lula en échange d’actions politiques favorables à l’entreprise, qui aurait par la suite bénéficié d’une meilleure ligne de crédit de la Banque brésilienne du développement (BNDES) pour ses activités en Angola. Le ministre de la Planification de Lula soupçonné de corruption
Sao Paulo, mercredi 2 mai 2018 ((rezonodwes.com))–L’ancien président Lula se trouvait lundi devant la Cour Suprême fédérale pour de nouvelles accusations de corruption.
C’est Raquel Dodge, Procureure générale du Brésil, qui en avait ainsi décidé. Elle y a également renvoyé le ministre des Finances de M. Lula, Antonio Palocci, et son ministre de la Planification, Paulo Bernardo, ainsi que la sénatrice Gleisi Hoffmann, actuelle dirigeante du Parti des travailleurs fondé par M. Lula, pour les mêmes accusations.
Selon le bureau de la Procureure, l’entreprise de construction Odebrecht aurait promis 40 millions de dollars à Lula en échange d’actions politiques favorables à l’entreprise, qui aurait par la suite bénéficié d’une meilleure ligne de crédit de la Banque brésilienne du développement (BNDES) pour ses activités en Angola.
Le bureau a fait remarquer que son dossier reposait sur les témoignages de dirigeants d’Odebrecht, qui auraient fourni des preuves et des documents tels que des feuilles de calculs et des messages.
Rappelons que M. Lula a été emprisonné le 7 avril et purge une peine de douze ans de prison pour plusieurs accusations de corruption.
Mme Hoffmann et M. Bernardo auraient quant à eux reçu 1,43 million de dollars de pots-de-vin camouflés en dons électoraux.
Le Parti des travailleurs a pris le contre-pied des déclarations de la procureure dans un communiqué affirmant que la Procureure générale « agissait de façon irresponsable en émettant des dénonciations formelles reposant sur les témoignages de criminels en échange d’avantages financiers et juridiques« .
Le parti estime que le bureau de la Procureure essaie de le criminaliser.