Le gouvernement de l’ancien guérillero Daniel Ortega, déstabilisé par une semaine de manifestations réprimées brutalement, tente d`organiser un dialogue national pour sortir de cette crise violente qui a fait une trentaine de morts
Jeudi 26 avril 2018 ((rezonodwes.com))– Le Nicaragua est dans l’attente d’un dialogue national sous l’égide de l’Eglise alors que se multiplient les témoignages de violation des droits de l’Homme au cours des six jours de manifestations qui ont fait 34 morts.
De nouvelles marches et des veillées d’étudiants ont été organisées mercredi à Managua et dans d’autres villes du pays afin de demander justice pour les personnes tuées et détenues lors des récentes manifestations d’une rare violence.
Le nouveau bilan des victimes, communiqué mercredi par le Centre nicaraguayen des droits de l’homme (Cenidh), fait état de 34 morts, en majorité des étudiants, mais aussi deux policiers et un caméraman abattu en plein reportage.
Le nombre de décès pourrait monter dans les prochaines heures alors que 66 blessés sont à l’hôpital dont 12 « en état grave et en soins intensifs » et que 16 personnes sont toujours portées disparues, a précisé Marcos Carmona, représentant de l’ONG.
« Nous condamnons la violence dont a fait usage la police et ses groupes paramilitaires contre les jeunes (qui manifestaient) pour une cause juste », a-t-il déclaré. « Ils tiraient avec des snipers. La majorité des morts ont été touchés à la tête, au cou et au thorax », a-t-il affirmé.