L’ex-délégué départemental du Nord-Ouest explique qu’il était choqué par les propos du président Moïse

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« Ayant voulu sauvegarder mon honneur et mon respect, je fais le choix de démissionner de mon poste », tels ont été les propos de l’agronome Owell Théoc, lors d’une interview. L’ex-représentant de l’Exécutif dans le Nord-Ouest a critiqué les différentes déclarations du président Jovenel Moïse en date du 29 octobre 2017, sur la place publique de Port-de-Paix, lui intimant l’ordre formel d’effectuer les travaux de réhabilitation du marché en fer de Port-de-Paix dans moins d’un mois.

L’ex-délégué départemental avoue être choqué par cette déclaration, car il serait astreint à exécuter un ordre qui ne faisait pas partie de ses attributions. « Ma mission, en tant que délégué départemental, consiste à contrôler les actions gouvernementales dans les départements, mais loin de me comporter comme exécutant des travaux », a-t-il rappelé. 

De plus, à entendre parler le chef de l’État, certains membres de la population de Port-de-Paix qui auraient cru qu’un montant avait déjà été débloqué pour la réalisation de ces travaux de réhabilitation commencent à se questionner sur l’honnêteté de l’agronome Owell Théoc. « Depuis lors, j’avais voulu remettre ma démission. Mais, je faisais partie d’une équipe qui m’avait contraint de rester à mon poste », a expliqué l’ex-représentant de l’Exécutif dans le Nord-Ouest.

Ce qui a fragilisé la mission de l’ex-délégué départemental, et a en outre fait dégénérer la situation c’est la montée de la voix des habitants de la zone, lors de l’intervention du président Jovenel Moïse sur la place cathédrale de Port-de-Paix dans la soirée du 7 décembre 2018, en prélude de la célébration de la fête patronale immaculée Conception de Port-de-Paix, pour expliquer qu’il n’y a ni magistrat, ni député, ni délégué au niveau de la zone, réclamant ainsi la révocation de M. Théock en sa présence. 

Par cette protestation, les citoyens voulaient demander aux autorités, chacune dans leur poste respectif, de réaliser les missions qui leur ont été confiées. En guise de réaction, le chef de l’État avait répondu que les responsables régionaux devraient prendre leur responsabilité. L’agronome Owell Théock était choqué par la déclaration du président de la République. « Je ne veux pas être responsable et m’inscrire dans les rangs de ceux-là empêchant à la population de Port-de-Paix, celle du Nord-Ouest en général de bénéficier des projets de l’actuel gouvernement. Donc, j’ai démissionné ». 

Par ailleurs, l’ex-délégué départemental du Nord-Ouest a continué pour faire savoir qu’il détient les compétences et qualités nécessaires pour poursuivre sa carrière professionnelle, en tant qu’ingénieur agronome. « J’ai déjà d’autres boulots qui m’attendent, je ne peux continuer à remplir une mission dans de telles circonstances », a martelé M. Théock, qui est en train de liquider les affaires courantes, en attendant la nomination officielle d’une nouvelle personnalité politique.

Toutefois, des informations circulant dans les coulisses du pouvoir, notamment dans le groupe appelé « Réseau des supporteurs de Jovenel Moïse à Port-de-Paix », ont fait croire que le président de la République n’a pas été gentil vis-à-vis du délégué démissionnaire pour avoir travaillé au profit de son cousin (le sénateur Kedlaire Augustin) et non pour le compte du Pouvoir exécutif dont il était son représentant. 

Des informations pertinentes laissent croire que lors de sa dernière visite à Port-de-Paix, à l’occasion de la fête patronale de la commune, le chef de l’État avait sermonné d’un ton sévère M. Théock à ce sujet. De plus, certains membres du Réseau des supporteurs de Jovenel Moïse ont reproché au délégué démissionnaire qui aurait écarté toute la structure qu’il faisait lui-même partir lors des élections présidentielles. Et, en conséquence, il travaille de manière à rendre visible la politique du chef de l’État dans la région. Toutefois, entre le vrai et le faux, il est au délégué démissionnaire et le président Jovenel Moïse de régler leur vrai contentieux.

Marc Edy Ossam

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