23 novembre 2018 Rezo Nodwes
Le mouvement, aussi inattendu qu’insaisissable, est parti des réseaux sociaux avant de s’étendre dans les rues. Le citoyen normal se révolte contre l’injustice sociale en France
Vendredi 23 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le 17 novembre 2018, environ 300 000 gilets jaunes – du nom des gilets de haute visibilité de couleur jaune portés par les manifestants – ont décidé de bloquer les routes pour protester contre les taxes élevées et jugées injustes sur les carburants.
Depuis, le mouvement a pris de l’ampleur et devient de plus en plus une lutte contre les politiques financières accroissant les inégalités dans une France de plus en plus désabusée.
Au septième jour d’une mobilisation qui laisse l’exécutif perplexe et plonge la majorité parlementaire dans le doute, les gilets jaunes, ont continué leur mouvement vendredi et espèrent profiter de la journée de samedi pour relancer la dynamique.
À la colère des gilets jaunes s’ajoute celle des maires réunis, cristallisant finalement la hargne des millions de citoyens de la France d’en bas contre les élites dirigeantes se trouvant au sommet de la pyramide.
« Il y a un mépris et une ignorance de ce qu’on vit au quotidien. Le prix du carburant, c’est la goutte d’eau. On essaie de l’exprimer, pas pour faire de l’opposition bête à Monsieur Macron, mais faire remonter des territoires la colère qui gronde. Les Gilets Jaunes, je le vis dans ma ville, ce sont des gens que je côtoie tous les jours, que ne j’avais jamais vu manifester, des citoyens normaux ». , a estimé Michel Gabas, maire dans le Gers.