22 novembre 2018 Rezo Nodwes
Un autre sursaut patriotique, à l’instar de Kita Nago pour sauver Haiti
Par Wadson Désir
Jeudi 22 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Nous avions toujours fait montre de «Tèt Ansanm» et d’intrépidité dans les moments les plus difficiles de notre histoire de peuple. Du 18 novembre 1803 au 1er janvier 1804 en passant par le 18 mai 1803, nos ancêtres avaient pris leur courage à deux mains pour que soyons aujourd’hui des hommes et des femmes libres, indépendants et souverains. Qu’avons-nous fait de cette liberté et de cette indépendance?
Nous agissons toujours à l’encontre de leurs idéaux en posant des actes qui ne laissent présager aucun espoir pour le pays de retrouver son lustre d’antan. Avons-nous appris la leçon du 7 février 1986? Souvenons-nous des pertes en vies humaines et en matériels lors du tremblement de terre du 12 janvier 2010? Pouvons-nous oublier les intempéries ayant fait de nombreuses victimes dans le Grand-Sud? Que retenons-nous de nos malheurs?
Un ensemble de questions qui devraient donc interpeller notre conscience citoyenne autour de la nécessité d’engager un dialogue franc entre nous pour réparer les torts causés à ce beau pays rudoyé en actes et en paroles, ruiné par nos ambitions personnelles, nos folies de devenir à tout prix des hommes et des femmes riches au détriment du plus grand nombre.
Est-il encore possible de relever ce grand défi de réconcilier la nation avec elle-même? Cela paraît énorme mais il est donc nécessaire de s’attabler pour définir un plan de réussite dans ce que nous voulons construire comme alternative pour le bien-être collectif et généralisé. Nous devons formuler des rêves, articuler nos besoins, harmoniser nos actions dans le sens de la fraternité, de l’égalité. Nous devons donc nous mettre du côté de la dignité de l’homme, avant tout.
De Les Irois à Ounaminthe (les deux extrémités du pays), nous avions parcouru des milliers de kilomètres à pied pour montrer à la face du monde notre courage et notre détermination de peuple; quand nous voulons faire quelque chose de positif. Nous pouvons nous en servir encore, car l’état actuel des choses commande un élan patriotique très puissant, en vue de créer l’idéal haïtien, 214 ans après la conquête de l’indépendance.
Dans les 10 départements géographiques du pays et dans la Diaspora, faisons en sorte qu’Haiti soit au cœur de nos préoccupations, construisons ensemble un avenir pour nos jeunes qui n’ont pas repères, nos femmes et nos enfants qui ont besoin de protection. «Kita Nago», on en a parlé, on en parle encore et on en parlera toujours. L’image a fait le tour du monde; nous en souviendrons encore longtemps de cela. Les étrangers pensaient que nous allions définitivement prendre une sérieuse option pour le changement. Cela leur donnait des frissons lorsqu’ils voyaient tout ce beau monde derrière un tel mouvement.
Hélas! Un mouvement inachevé, nous pouvons le reprendre, sous une autre forme.. Lancer le dialogue inter-haïtien, parcourir les habitations, les sections communales et les communes, écouter les notables, les paysans; bref les forces vives de la nation, pour avoir leurs points de vue sur ce réel besoin de changement qui doit indubitablement passer par le combitisme qui est une mise en commun des forces sociales pour que le pays puisse renaître de ses cendres.
Wadson Désir