Petro Caribe: Doit-on être pour la reddition des comptes sans exiger le départ du pouvoir en place?

Petro Caribe: Doit-on être pour la reddition des comptes sans exiger le départ du pouvoir en place? post thumbnail image

7 novembre 2018 Rezo Nodwes

Position du PAC (Plan d’Action Citoyenne).

Mercredi 7 novembre 2018 ((rezonodwes.com))– Le dossier Petro Caribe ne s’affaiblit pas dans l’actualité quotidienne. Chaque jour, de plus en plus, des membres de la population s’y intéressent et prennent part à tout type de discussions sur les réseaux sociaux et dans la vie courante. Les manifestations de rue du 17 octobre 2018 ont permis, à une très grande partie du territoire national notamment les grandes villes du pays, d’envoyer un signal clair que la reddition de compte devient une priorité de l’heure pour une frange grandissante de la population haïtienne.

Dix-huit (18) jours (ces lignes sont écrites le 4 novembre 2018) après le 17 octobre 2018, quelles sont les grandes décisions d’État qui ont été prises pour signaler fortement à la nation Haïtienne que le pouvoir en place combat de manière effective la corruption ?

Les réponses apportées par le pouvoir en place ont été qualifiées de cafouillage par un ancien premier ministre et allié du régime en place, pour vous dire que les grandes décisions que ceux qui marchent dans les rues pour réclamer la reddition des comptes et le combat sans merci contre la corruption sont encore loin.

Sans verser dans l’extrémisme, il semblerait clair que le pouvoir actuel n’a nullement de volonté pour mener un combat réel contre la corruption et que le discours sur les 5 problèmes du pays par le Président de la République n’est que de la poudre aux yeux. Dans ces conditions peut-on être dans les rues pour demander le procès petro-caribe et en même temps ne pas être tenté de demander le départ de l’équipe au pouvoir ainsi que la redistribution totale des cartes socio-politiques dans notre pays ? D’aucuns répondront qu’il est naïf de croire que ce pourvoir a de l’intérêt dans la tenue d’un éventuel procès Petro Caribe. Nous autre au PAC (Plan Action Citoyenne) avant de demander le départ du pouvoir en place nous aimerions leur donner leur chance de nous prouver de manière sans équivoque qu’un procès Petro Caribe fait partie de leur priorité.

Pour que PAC puisse croire à la bonne volonté du pouvoir nous souhaitons que celui-ci puisse prendre les mesures convaincantes suivantes :

1) Que la DGI (représentant légal de l’état Haïtien) poursuit par devant les tribunaux compétents toutes les personnes morales ou physique épingles dans les deux rapports des commissions sénatoriales.
2) Que des mesures conservatoires soit prises sur les biens meubles et immeubles des entités épinglées dans les deux rapports.
3) Mettre à la disposition du cabinet d’instruction en charge du dossier Petro Caribe (via le CSPJ) les moyens techniques, financiers et humains pour conduire son enquête en toute indépendance.
4) Renvoyer les Directeurs de l’UCREF et l’ULCC en les remplaçant par des personnages crédibles et indépendante du régime en place.
5) Pour envoyer un signal clair du combat contre la corruption publier les enquêtes sur les cas récentes scandales de corruptions (dossiers kits scolaires, dossiers de la vente de passeport haïtien en république dominicaine, dossiers sur la vente des visas au ministère de l’intérieur pour ne citer que cela ) et déférer les suspects par devant la justice.

Le régime en place est à la croisée des chemins et seulement après 21 mois de pouvoir sur les 60 que comptent le mandant présidentiel. Il est écrit que la justice élève une nation, nous au PAC nous ne voyons pas comment le président de la république compte terminer ses 60 mois de son mandat sans des mesures concrètes sur la reddition des comptes qui sera le point de départ en vue de l’utilisation rationnelle des fonds publics dans l’objectif de travailler au bien-être de la population Haïtienne. Certainement les mesures précités à elles seule ne sauraient garantir la continuité du mandat présidentiel mais elle pourrait calmer les ardeurs populaires et amener les forces de politique à la table des négociation pour sauver la paix et la stabilité politique indispensable pour toute avancée sociale et économique de notre pays.

Que l’esprit de nos ancêtres guide le pas de nos dirigeants et les conseille de rectifier le tir ! Nous au PAC nous avons fait notre devoir de groupe politique hors du pouvoir de sonner le clairon du danger imminent; on ne saurait nous reprocher de ne pas avertir la population de la menace qui arrive sur nous si d’ici au moins la fin de l’année les mesures que nous prescrivons ne sont pas prises en compte.

Patriotiquement PAC.

Pour authentification:
Jean Came Poulard, Vice-Président