MARC-EVENS LEBRUN CREATED: 12 OCTOBER 2018 SOCIÉTÉ
La directrice de l’IBESR Arielle Jeanty Vildrouin – Crédit Photo : Radio Télé Ginen
Seulement 35 maisons pour enfants respectent le niveau standard de prise en charge sur les 757 centres répertoriées, révèle une étude réalisée par l’IBESR. L’institut annonce que des mesures vont être prises contre les maisons d’enfants qui ne respectent pas les principes de prise en charge.
L’institut du bien-être social et de recherche part en guerre contre les centres d’accueil pour enfants et les orphelinats qui fonctionnent en dehors des normes pré établies. « Il y a un nombre important d’enfants qui sont régulièrement victimes d’abus sexuels et d’abus physiques », dénonce la directrice de l’IBESR Arielle Jeanty Vildrouin.
Pour prendre connaissance de la gravité de la situation, une étude sur les maisons d’accueil, orphelinats et d’autres maison d’enfants ont été menée de 2017 jusqu’au début de 2018. Présentée le jeudi 11 octobre 2018 au grand public, ces statistiques permettent à l’Institut de bien-être social et de recherches (IBESR) d’avoir des données sur la situation des centres d’hébergement d’enfants dans le pays.
Cette étude réalisée pour un contrôle stricte vise aussi à faciliter l’élaboration d’une cartographie de ces centres en trois catégories : vert, jaune et rouge. Les centres verts sont ceux qui respectent tous les principes établis par la loi. Les jaunes sont ceux qui ne remplissent pas toutes les conditions et méritent des améliorations. La catégorie rouge regroupe les centres qui ne se conforment pas aux règles en vigueur.
Selon le tableau présenté par le chef de Service des œuvres sociales (SOS) de l’IBESR, Vanel Benjamin, la répartition est la suivante : sept cent cinquante-sept (757) maisons d’accueil d’enfants ont été repérées à travers les dix départements géographiques du pays. Parmi eux, trente-cinq (35) sont de catégorie verte. Cent trente-neuf (139) centres sont jaunes et quatre-vingt-onze (91) sont classés dans la catégorie rouge. Les résultats du rapport ont indexé quatre (4) maisons d’accueil où il y a abus sexuel et des abus physiques dans trois cent deux (302) autres centres.
Avec quatre cent soixante-treize (473) centres pour vingt-cinq de catégorie verte, le département de l’Ouest est la région du pays qui contient le plus de centres d’hébergement d’enfants. Trois départements dont les Nippes, la Grand ’Anse, le Plateau central ou le Nord-Est n’ont aucun centre de catégorie verte. Les maisons d’accueil recensées sont que du groupe des jaunes et des rouges.
Face à ce tableau sombre, le responsable de la brigade des mineurs, Diem Pierre, a annoncé des dispositions pour gérer les différents problèmes. D’abord, l’IBESR ne délivrera aucune autorisation pour ouvrir de nouveaux centres d’accueil pour cette période. Ensuite, un moratoire de quinze jours est accordé à tout centre ayant changé d’adresse sans l’insinuation de l’institution. Passé ce délai, l’action publique sera mise en mouvement contre ces centres évanouis dans la nature.
Selon M. Pierre, il est interdit à quiconque de placer un enfant dans des centres. Pour éviter le financement des centres illégaux, l’institution demande aux donateurs d’accorder des financements seulement aux trente-cinq centres verts.
Soulignons que le financement pour les causes des enfants en Haïti est évalué à 70 millions de dollars américains par année, selon ce qu’a rapporté les responsables de l’IBESR, mais le constat est qu’aucune amélioration n’est encore enregistrée.