DU CHEPTEL HUMAIN DANS L’ARTIBONITE

DU CHEPTEL HUMAIN DANS L’ARTIBONITE post thumbnail image

Toujours est-il que l’Homme essaie de profiter au mieux de ce qui se trouve dans son milieu naturel et même au-delà. Nous n’avons pas tous les mêmes envies ni les mêmes conditions nous permettant d’explorer ainsi que d’exploiter le vaste champ qui se profile à l’horizon, cependant, nous voulons tous renforcer notre confort à n’importe quel prix et au prix fort.

Il ne faut pas perdre de vue que certains détiennent une carte maîtresse entre leurs mains, laquelle carte leur donne accès aux privilèges que beaucoup d’autres n’auront même pas en dix vies (si l’on peut croire dans la réincarnation). Ce fossé est la rivière sociale sur laquelle voguent des bateaux pilotés par des gens qui ne reconnaissent que les leurs. De part et d’autre, tout le monde veut passer de l’autre côté. Nous avons tendance à voir l’herbe plus verte chez le voisin.

De manière ostentatoire, les chefs de file de certaines sectes font mauvais usage des moyens qui sont mis à leur disposition. Se déifier ne serait de trop s’ils en avaient la possibilité. Ils souffrent tous de mégalomanie. Le regret dans tout ça est que ceux qui sont des adhérents à leurs mouvements n’ont jamais eu et n’ont toujours pas la lucidité de voir qu’ils sont des dindons de la farce et qu’ils ne compteront que pour du beurre dans les grandes décisions politiques à venir. Ils sont comme des moutons de Panurge!

La pratique politique dans l’Artibonite ne laisse place qu’à la demi-vérité. Et personne n’ignore qu’une demi-vérité est a fortiori un mensonge à part entière. Le mensonge et la vérité sont deux éléments disctincts comme le jour et la nuit (la lumière et les ténèbres), les deux ne peuvent exister au même moment. Mais ceux qui en font une arme puissante savent que toute manipulation doit se faire avec un mensonge à base réalité vraie et pas forcément avec une vérité réelle. La réalité peut être forgée, créée de toutes pièces cependant toute réalité n’est pas toujours axée sur la vérité. On peut détourner une photographie, trafiquer une bande sonore et même doubler un son dans une vidéo juste pour créer sa propre réalité qui est une version de la vérité souvent contraire à celle qui se réfère à l’élément originel.
La vérité stricto sensu est transcendantale, elle est au-dessus des vraisemblables, de tout soupçon et d’ambiguïté. Son utilisation requiert des valeurs incorruptibles et constantes. Il n’est pas donné à tout le monde de dire la vérité car fort souvent la vérité blesse profondément. Malgré tout, une vérité qui dérange est mille fois mieux qu’un mensonge qui arrange et qui réconforte.

Avec l’omniprésence du mensonge, le commun des mortels cherche désespérément la vérité. Néanmoins, les gens sont-ils prêts à entendre le son de la vérité? Sachant que tout le monde veut entendre ce qui lui plaît, un pareil exercice sera difficile, mais devrait-on abandonner cette quête? Impossible…

Les partisans de tous les hommes politiques se présentent comme des moutons qui suivent le troupeau. On peut même se demander s’il y aurait eu un lavage de cerveau dans tous les camps vu que la capacité ou peut-être la volonté de jugement est absente chez eux.
Il n’y a que les bergers qui soient dignes de faire ce qui leur plaît et de faire des autres ce qu’ils veulent. Ils sont omnipotents, des hommes aux paroles sacrées que l’on doit défendre au péril de sa vie. Ils ne sont pas beaucoup mais le principe du troupeau marche très bien car ils contrôlent les faits et gestes de tous ceux qui croisent leur chemin et qui ont eu le malheur de les suivre.

Aujourd’hui, il est plus facile de voir Vladimir Poutine devenir le prochain président des États-Unis d’Amérique que d’espérer un éveil de la conscience collective. Ces gens-là qui suivent le troupeau sont probablement convaincus qu’ils ont trouvé le saint des saints, le graal des leaders salvateurs de notre société. Ils sont assujettis si profondément que découvrir la vérité leur serait le pire des maux. C’est comme les voyous qui, à force d’agir en toute impunité, confondent les règles et les exceptions; ils prennent les exceptions pour règles.

Cet état de fait a encore du chemin à parcourir avant de pouvoir trouver des gens qui soient capables de renverser la tendance. En dépit de tout, une minorité quasi consciente identifie déjà certains hics mais elle est si faible pour pouvoir agir.
Cela étant, si rien n’est fait, Il va falloir espérer le meilleur en comptant sur le bon Dieu comme toujours ou redouter le pire dans les moments à venir.

Marvens Pierre