21 septembre 2018 Rezo Nodwes
Port-au-Prince, vendredi 21 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Quelques jours après la publication, le 15 septembre dernier, de l’article de Rezo Nòdwès PetroCaribe : Mais ou sont passées les institutions ULCC et UCREF? , le directeur général de l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption), sort de son long silence et annonce que l’institution qu’il dirige va finalement jouer sa partition dans les efforts pour faire luire la lumière sur l’utilisation des fonds du programme Petro-Caribe.
En effet, le major David Bazile, jeudi, a déclaré attendre le rapport de la CSCCA (Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif) pour passer à l’action, tout en admettant que ladite cour ne détient pas l’expertise pour réaliser un travail en profondeur sur ce dossier, en découvrant les cas de corruption, de surfacturation, de trafic d’influence, etc…
Mais, s’il estime que l’ULCC est mieux placée que la Cour des Comptes dans cette affaire, le major Bazile, toutefois, déclare vouloir éviter de face à face avec les autres institutions étatiques et s’est plaint du manque de moyens financiers et de ressources humaines. Il a plaidé pour un budget prés de huit fois supérieur à l’enveloppe actuelle accordée à son institution et a exprimé sa volonté de faire passer le nombre de commissions d’enquête de deux à dix.
De plus, le DG de l’ULCC, semble-t-il, ne se laisse pas pressurer par le temps et les réclamations venant des différents secteurs de la nation « Le dossier PetroCaribe est un plat qui doit se manger à froid », a-t-il lancé, sans aucune pointe d’ironie dans la voix.
Le Directeur Général adjoint de l’UCREF (Unité Centrale de Renseignements Financiers) s’est dit lui aussi prêt à lancer une investigation sur l’affaire Petrocaribe, mais tout comme le responsable de l’ULCC, Ronald D’Meza a déclaré attendre le moment opportun.