À quand un grand réveil national?

À quand un grand réveil national? post thumbnail image

13 septembre 2018 Rezo Nodwes

par James Marc Donald Orphée
Chacun accuse l’autre de prédateur. Mais personne n’a combattu l’hémoragie de la prédation qui sévit en Haiti. Ce que je souhaite qu’on combatte, ce n’est pas un individu, mais plutôt un système, bâti sur la corruption, le mensonge, l’ethnocentrisme, la gabegie et la division, le proxénétisme en écrasant au passage la démocratie

Jeudi 13 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Avec ces chroniques de détournements de fonds du trésor public, je me demande Qu’est ce que nous attendons pour changer le cours des choses, de nos réalités en nous révoltons tous? À l’heure actuelle, une frange de la population demande: » Où est l’argent de Petrocaribe? Où est l’argent du contribuable haïtien? ».

C’est le slogan de la reddition de compte qui se chante dans tous les milieux . Où est allé cet argent ? A t-il été englouti sans les campagnes électorales ou par les prédateurs de notre économie? Les réponses à ces questions sont là, devant nous. Si l’araignée a grossi, à force d’engloutir des portions, mais elle a fait le crapaud. Elle s’est creusée un énorme trou pour se terrer dedans. C’est ce crapaud qu’il faut abattre. La chose est que nous avons choisi des bonimenteurs pour nous diriger.

Après plus de deux (200) ans peuplés d’illusions, il importe de secouer notre présent pour favoriser d’autres conditions sociales . Aujourd’hui, notre pays a besoin d’une autre stratégie, un type de gouvernance rassembleur, avec une oreille tendue, à l’écoute de la moindre plainte, de la moindre revendication et qui puisse apporter des réponses concrètes aux multiples problèmes qui nous empêchent de survivre.

Notre pays est entrain de se construire comme un château de sable, sur une fondation de mensonge , de haine …

Mais un jour viendra , je le souhaite, où tout cela cédera sous le poids de la démocratie et du réveil populaire et c’est certain que ce jour-là, beaucoup resteront prisonniers sous les décombres. Ce que je souhaite qu’on combatte, ce n’est pas un individu, mais plutôt un système, bâti sur la corruption, le mensonge, l’ethnocentrisme, la gabegie et la division, le proxénétisme en écrasant au passage la démocratie. Il faut que cela s’arrête et que tous les acteurs sachent que les haïtiens ont marre d’être toujours considérés comme de la pâte à modeler au gré des politiques.

Que les loups se rétractent dans leurs tanières pour éviter d’être emportés par ce grand vent qui va bientôt souffler dans notre pays et ce jour-là, ils regretteront d’avoir trop ouvert leur gueule, quand il fallait la fermer. Mieux vaut tard que jamais ! Mais que pouvons-nous faire sans l’assistance de l’Etat? Sans moyens financiers que seul l’Etat peut mobiliser pour réparer les dégâts qui ont été causés?

Parlons de réforme? De révolution? Il faut choisir.

Le gros du peuple mange la disette. L’avenir de la jeunesse est classé au fond d’un placard. Il nous appartient de tirer les leçons de tout ce que certains ont pu appeler » notre mascarade « pour que notre pays puisse retrouver le chemin de la régénération, son chemin de Damas . Car la situation sociale haïtienne ne peut plus perdurer.

James Marc Donald ORPHÉE

James Marc Donald Orphée