Et si Jean Henry lâchait la fureur de l’eau Céant…

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10 septembre 2018 Rezo Nodwes

Lundi 10 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Il y a déjà plus d’un mois, depuis que le gouvernement dirigé par Jack Guy Lafontant est démissionnaire. A la base de cette situation, les émeutes des 6 et 7 juillet 2018.

Le Premier ministre et ses ministres sont en train de liquider les affaires courantes. Mais, pour combien de temps ? Il est difficile d’apporter un élément de réponse à cette question d’intérêt public. C’est cela la réalité du moment. On fait passer le temps pendant que des milliers d’haïtiens sont dans l’impossibilité de répondre à leurs obligations de toutes sortes.

Doter le pays d’un nouveau gouvernement, ce devrait être la priorité des priorités. Ce n’est pas le cas quand on reçoit à chaque instant des nouvelles qui ne vont pas dans le sens de la célérité dans l’urgence. Le parlement fait son jeu au détriment des intérêts supérieurs de la nation.

Qui va adresser les problèmes du pays ? Veut-on garder en poste l’ensemble des membres du gouvernement Lafontant ; décrié par une bonne frange de la société haïtienne ? Les parlementaires doivent faire montre d’intelligence pour éviter la colère d’un peuple qui avait , récemment , exprimé son ras-le-bol à sa manière. L’exécutif et le législatif sont encore dans l’œil du cyclone » Deblozay » C’est un calme apparent qui s’observe . La population pourra incessamment revenir à la charge.

Ce ne sera pas facile d’apaiser sa colère justifiée par l’insouciance des dirigeants. Ils ont l’oreille dure ; ils sont donc insensibles aux multiples revendications des différentes couches sociales. Le Premier ministre nommé , Jean Henry Céant , pourrait, lui-même, compliquer la situation au Chef de l’Etat en lui remettant sa démission , tout simplement. Cela allait permettre aux observateurs de questionner la volonté réelle du Président de la République de conduire la barque nationale à bon port.

Céant ou rien. On n’est pas loin de cela. Si la situation persiste , le peuple va tirer ses propres conclusions et agir comme bon lui semble. La patience a ses limites , dit-on.

Les parlementaires ont , peut-être , besoin d’un peu de conscience pour sauver la République dans l’attente d’un nouveau souffle. Ça saute aux yeux , le pays va mal. Le 4 septembre a tout dévoilé. L’ouverture de l’année scolaire a été réalisée sur fond de problèmes économiques majeurs par une équipe en instance de départ. Puisqu’il est démissionnaire , ce gouvernement ne peut pas engager l’Etat à un niveau supérieur. Pourquoi cette lenteur ? Que veut-on faire d’Haiti ?

L’arrêté présidentiel nommant le cabinet Céant est connu du grand public. Le journal officiel Le Moniteur l’a publié. Ce qui reste à faire , c’est de lancer l’invitation au PM nommé à se présenter à l’une des deux chambres pour la déclaration de sa politique générale. Pour l’instant , les parlementaires ne se rendent pas encore compte de la gravité de la situation. Ils veulent être bien servis pour donner , à leur tour , du service à un notaire trépignant d’impatience de se mettre au travail afin de soulager, entre autres, les conditions de vie des couches les plus défavorisées.

La situation est de plus en plus corsée , certains députés et sénateurs laissent découvrir , une fois de plus, qu’ils ne s’accrochent qu’à leurs intérêts personnels. Ils veulent donc s’accaparer du pouvoir à leur profit. Jean Henry avait raison de taper du poing sur la table comme pour faire comprendre à ces hommes et femmes balnéaires qu’il ne cherche pas le pouvoir à tout prix.

Nombreux sont ceux qui croient que Céant ne symbolisera pas le néant. Il ne plongera pas Haiti dans l’océan , soutiennent-ils. Le notaire est bel et bien nommé et attend sa ratification par les deux branches du parlement. Le processus est jusqu’ici bloqué par des parlementaires gloutons.

Wadson Désir