Le système sanitaire haïtien préoccupe l’association SUFLE

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ROSNY LADOUCEUR CREATED: 10 SEPTEMBER 2018 ACTUALITÉS LOCALES Crédit: Page Facebook de Sufle

Suite au triste décès de l’ancien ministre Michaëlle Amédée Gédéon, l’association Sufle, ainsi que l’organisation Sufle appellent les élites socio-politiques à prendre en charge le développement des soins de santé en Haïti et proposent une marche « blanche » pour exiger des autorités allouent au moins 10% du budget au MSPP.

Saluant la famille, les amis proches de la défunte, ainsi que tous les professionnels médicaux choqués par ce décès survenu suite à un accident de la circulation, l’association Sufle et la Fondation Sufle Haïti s’adressent, dans une note, « à tous ceux qui sont en état de choc suite au départ de l’ancien ministre, elle qui avait milité pour la mise sur pied de services d’urgences dans les hôpitaux publics départementaux, mais n’a pas vu son rêve se réaliser et n’a pas pu bénéficier des soins adéquats après son accident sur la voie publique ».

Pour l’association et la fondation Sufle, préoccupées par les conditions calamiteuses des structures médicales haïtiennes, les leçons du séisme du 12 janvier 2010 ne sont jusqu’ici pas apprises ». Face au désastre sanitaire qu’avait causé le meurtrier tremblement de terre, aucune réponse adéquate n’ait été apportée sur le terrain.

« Lorsqu’en 2008 est décédée Mme Ghislaine Carrénard Francoeur, Directrice de l’École des Sages-Femmes, des suites d’un accident de la voie publique survenue à Bourdon, toute cette même classe politique s’est profondément émue. Mais s’est-on dit jamais PLUS ?», se questionnent les signataires.

C’est cette impossible prise en charge adéquate qui avait interpellé l’association haïtienne d’anesthésiologie et c’est à sa demande qu’a été créée en Franche-Comté l’association Sufle en 2013. La fondation fut elle-même créée en 2016. Les deux entités prennent en charge la formation de médecins haïtiens aux gestes et techniques de réanimation.

L’association et la fondation « réitèrent leur volonté à accompagner le MSPP dans la formation de professionnels de la santé en urgence et réanimation polyvalente qui doivent être déployés sur tout le territoire ».

À l’heure où le budget du MSPP est inférieur à 5% du budget national, bien inférieur à celui du parlement, il faut mobiliser toutes les ressources pour refuser cet état de fait. Notre élite socio-politique doit être responsabilisée, car l’avion, l’ambulance, le transport héliporté ne suffiront pas à sauver des vies, soutient l’équipe de Sufle. Les bons gestes doivent être effectués dès les premières minutes. Ils doivent être appris et maîtrisés par du personnel haïtien, dans des hôpitaux équipés répartis dans les dix départements ».

A quand une marche blanche exigeant des autorités un budget d’au moins 10% au MSPP pour le développement des soins de santé en Haïti ?, se demande l’association.