6 septembre 2018 Rezo Nodwes
par Marc Donald Orphée
Jeudi 6 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Depuis mon enfance, j’entends parler de ces mots : Servir mon pays. Dans les discours officiels, on entend toujours dire : » Je vais servir mon pays » . Même le premier des corrompus , après avoir occupé un poste au niveau de l’administration du pays, dit qu’il a servi son pays.
Parait-t-il que tout le monde a servi son pays ! alors que les conditions sociales connaissent une profonde stagnation quand elles ne sont pas détériorées. Il y a lieu de dire que Servir le pays pour les dirigeants ne correspond pas aux aspirations nationales.
Au fond, que signifie Servir un pays ? Dans le contexte social dans lequel nous vivons, Servir Haïti devrait impliquer quoi ?
Servir un pays, c’est d’abord connaître les besoins fondamentaux et les aspirations de son peuple. Pour aider dans une cause, il faut faire d’abord un diagnostic. Et l’évaluation et la programmation pour répondre à ces problèmes s’ensuivront. Dans ce cas, Servir Haiti c’est prendre en compte les préoccupations des populations du monde monde rural. Le pays ne se résume pas à la capitale de Port-au-Prince
; c’est lutter contre la pauvreté et les injustices de toutes sortes non pas par des théories et des discours, mais en actes et en vérité.
; c’est s’impliquer pour changer les conditions matérielles de gens . À cet effet, les gouvernements doivent écouter le cri du peuple
; ,c’est permettre aux gens d’avoir l’accès aux services de base : nourriture, santé, éducation…
; c’est aider les familles démunies du pays . Pour cela, l’État doit créer un programme de protection sociale, comme on le fait au Canada
; c’est protéger les enfants du pays contre toutes les formes de violence, contre la drogue, la débauche et l’exploitation sexuelle…
; servir Haïti c’est (re) donner à la jeunesse la foi dans des lendemains meilleurs.
; servir Haïti c’est promouvoir les valeurs axées sur la justice, la vérité , l’honnêteté , la transparence, en lieu et place du proxénétisme , des malversations de toutes sortes, de la combine et de la corruption gangrènant notre société et qui menacent notre destin collectif
; Servir Haïti c’est oeuvrer dans l’intérêt collectif, le promouvoir et le protéger : La gestion du bien public, de tout ce qui peut participer à notre rehaussement collectif.
Voilà. On peut aider son pays sans être un dirigeant, sans avoir une forte économie.Aider son pays ou le servir est un acte de foi. N’attendez pas les félicitations pour servir le pays. N’attendez pas d’être chef pour le faire non plus. Agissez ! Et vous aurez la satisfaction d’avoir servi à quelque chose.
James Marc Donald ORPHÉE