La mort d’une étudiante provoque un choc aux Gonaïves

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L’Université publique de l’Artibonite aux Gonaïves (UPAG) est en deuil. L’UPAG a perdu l’une de ses brillantes étudiantes dans une circonstance très grave. Après s’être électrocutée chez elle, la jeune étudiante en sciences infirmières, Blondina Sherlley Dolcé, 21 ans, a été transportée d’urgence à l’hôpital la providence des Gonaïves, et, incroyablement, elle n’a pas été acceptée à l’hôpital à cause d’un mouvement de grève du personnel de ladite institution. Rapidement, les proches de la victime ont pris la direction d’un autre centre hospitalier, mais malheureusement elle a rendu l’âme au cours de route, a confié un membre de la famille. Cet incident malheureux a suscité particulièrement la colère chez les étudiants de l’UPAG. Ces derniers critiquent énergiquement le laxisme des responsables.

En plus des vagues de réactions sur les réseaux sociaux, la ville des Gonaïves a connu deux journées mouvementées lundi et mardi. Les manifestants ont évoqué l’irresponsabilité des autorités sanitaires dans la région qui aurait occasionné la mort de l’étudiante. Très en colère, les manifestants pour la plupart des étudiants et étudiantes ont manifesté leur mécontentement. Ils ont érigé des barricades enflammées sur la nationale #1 et vandalisé les locaux de la direction sanitaire de l’Artibonite. Soudainement, la police est intervenue pour rétablir l’ordre. À maintes reprises les forces de l’ordre ont tenté de disperser la manifestation en lançant des gaz lacrymogènes et les étudiants n’avaient aucune peur d’affronter les agents de la PNH, avons-nous constaté. C’était donc la panique totale.

Les étudiants de l’UPAG ainsi que les proches de l’étudiante ont tenu l’État haïtien pour responsable du décès de la jeune étudiante très prometteuse. « La situation est plutôt révoltante, c’est une action criminelle », s’est indigné un cousin de la défunte qui était témoins de la scène. Aucune raison ne peut justifier la légèreté des responsables de santé aux Gonaïves qui a couté la vie de Blondina, l’unique fille de sa famille, qui était stagiaire à ce même hôpital, a poursuivi Junel Pierre qualifiant de terroriste le comportement des responsables.

Offusqué, le président du conseil des étudiants de l’UPAG, Louis Jeune Louis a publié un texte en créole intitulé ‘’ Nan Gonayiv, leta ayisyen manje yon etidyan UPAG k’ap aprann metye laswenyay nan Fasi. À travers ce texte, l’étudiant révolté a essayé de retracer les faits tout en indexant les dirigeants haïtiens. En un laps de temps, le texte de l’étudiant en philosophie a fait le tour des réseaux sociaux et interpelle automatiquement les internautes.

Cet incident regrettable devrait être considéré comme le déclic du réveil chez la jeunesse. C’en est trop, a fustigé l’étudiant militant Peterson Étienne qui n’entend pas faire marche arrière.

Par ailleurs, dans une conférence conjointe, le directeur sanitaire de l’Artibonite, Dr Marcel Chatelier et le directeur exécutif de l’hôpital la Providence des Gonaïves, Dr Jude Rénélique, ont ignoré complètement que Blondina Sherlley Dolcé a été refusée à l’HPG. Le docteur Rénélique a confié à la presse que la victime n’avait même pas pris le chemin de l’HPG. « Ce sont mes détracteurs qui utilisent les réseaux sociaux dans l’objectif de ternir l’image de l’institution », a-t-il ajouté. Tandis que le directeur départemental sanitaire a annoncé l’ouverture d’une enquête.

Dieulivens JULES