LOOP NEWS CREATED : 4 SEPTEMBER 2018 POLITIQUE Petrocaribe: Photo: CSCCA
Les conseillers de la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) ont tenu une conférence de presse ce matin au cours duquel ils ont annoncé que le rapport sur les fonds du Petrocaribe sera prêt en janvier 2019. Ayant reçu l’ordre du sénat de la République de mener une enquête sur la dépense de ces fonds en mars dernier, ils ont déclaré qu’ils n’ont pas cessé de travailler depuis cette date en vue de faire la lumière sur le dossier, comme le réclament de nombreux acteurs de la société haïtienne, notamment à travers les récentes mobilisation citoyennes.
Au moins 300 projets exécutés entre 2008 et 2016 seront audités. Les membres présents au cours de cette conférence ont aussi fait savoir que le budget rectificatif de la république prévoit une somme de 10 millions de gourdes (soit 150 000 dollars américains) en vue du financement de l’enquête.
Un comité de pilotage a été créé pour mener l’exercice et six commissions composées de 16 vérificateurs ont été également mis sur pieds depuis mars dernier. Des experts nationaux et internationaux ont été engagés pour accompagner la CSC/CA dans le cadre de cette enquête, selon les dires des responsables.
Les conseillers n’ont pas manqué de mentionner les contraintes administratives et financières auxquelles ils font face tout au long de leur périple. Ils ont particulièrement cité le ministère des Finances, le BMPAD et la Primature, trois institutions hautement impliquées dans le cadre de ce dossier qui, jusqu’à présent, n’ont pas transmis les documents ayant rapport aux dépenses effectuées à travers des fonds Petrocaribe.
Selon un chronogramme élaboré par les membres chargés de cette investigation, les vérifications de projets se feront entre les mois d’août et octobre, le rapport sera rédigé entre octobre et décembre afin qu’il soit soumis au Sénat en janvier prochain. Le Sénat, quant à lui, n’aura qu’à transmettre le document à la Justice qui sanctionnera les personnalités indexées de corruption et de mauvaises dépenses.