Fuyant le Chili et le Venezuela, les Haïtiens re-débarquent au Brésil

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4 septembre 2018 Rezo Nodwes

Refusant le retour vers une lamentable situation qu’ils ont fui dans leur pays, les Haïtiens ayant émigré au Chili ou au Venezuela, ne savent plus vers quelles rives se tourner et deviennent les juifs errants d’une nouvelle ère, passant d’un pays à l’autre à la recherche d’un mieux-être dans une Amérique latine en pleine mutation

Santiago du Chili, mardi 4 septembre 2018 ((rezonodwes.com))– Les effets de la réforme migratoire du gouvernement du président de droite du Chili, Sebastián Piñera, commencent à se faire cruellement sentir au sein de la communauté haïtienne.

Dans l’impossibilité de trouver du travail à cause des sévères sanctions des agents du département du travail à l’encontre des employeurs d’illégaux et bloqués dans le processus de régularisation de leur statut migratoire par la faute du laxisme des autorités haïtiennes qui peinent à leur livrer les documents exigibles, les ressortissants haïtiens, plongés dans l’illégalité, se tournent désormais vers d’autres pays de l’Amérique latine, comme l’Argentine, le Mexique et le Brésil.

Ils mettent principalement le cap sur le Brésil, un pays qui a accueilli près de 100 mille d’entre eux après le terrible tremblement de terre de 2010, mais qu’ils avaient commencé à délaisser avec l’augmentation du chômage suite à la fin des travaux de préparation de la Coupe du Monde de Football de 2014 et de la détérioration de la situation économique causée par les problèmes politiques.

A la recherche de refuge en quittant le Chili, les Haïtiens prennent un bus de Santiago vers Corumbá, un voyage de trois à quatre jours. La scène, qui se répète quotidiennement, est devenue encore plus fréquente ces derniers temps.

Le Brésil n’accueille pas uniquement les Haïtiens venant du Chili, car ceux qui vivent au Venezuela, n’étant pas mieux lotis, ont commencé à effectuer ce voyage qui représente une seconde occasion de reconstruire leur vie après avoir quitté leur pays d’origine.